{xtypo_dropacp}C{/xtypo_dropcap}oncernant le projet de loi organique et le projet de loi relatifs au département, ceux-ci ont été adoptés cette fois-ci, sous deux réserves néanmoins. La première est que la fusion du Conseil économique et social et celle de Conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement se fassent en même temps que cela est envisagé dans l'Hexagone et pas avant (pour ne pas tombé dans un régime d'exception). La deuxième réserve n'est pas anodine puisqu'elle demande à ce que le fonds de développement économique et social soit effectif dès 2011 comme l'avait annoncé Marie-Luce Penchard lors de sa visite mahoraise. Il y a plus de 15 jours, les élus mahorais s'étaient opposés aux projets de loi du gouvernement, notamment parce qu'ils n'étaient pas clairs sur les moyens qdont disposerait le département-région et parce qu'il prévoyait deux renouvellements intégraux de l'assemblée départementale (1 en 2011 et 1 en 2014).

 

Pour ce qui est du transport scolaire, l'assemblée a autorisé le président Douchina à signer le marché remporté par le groupement Matis, provoquant l'hostilité des transporteurs du STIM (Syndicat des transporteurs interurbains de Mayotte) qui eux s'étaient groupés avec la CMTS (appartenant au groupe Véolia). Lors de la dernière session, le président Douchina avait appelé les transporteurs à cesser leurs pressions sur les conseillers généraux et leur avait signifié que sa majorité avait cédé à leurs doléances mais qu'il était impossible de réserver un appel d'offres à un groupement en particulier sans tomber sous le coup de la loi. Mohamed Houlame, président du STIM s'est dit déçu par l'attitude des conseillers généraux. "Ils se sont tous unis (le vote a été adopté avec deux voix contre et deux abstentions) contre les transporteurs mahorais. Le transport scolaire, c'est notre bébé, nous faisons ce métier depuis des années et si on nous le retire, nous n'allons pas nous laisser faire. On se battra jusqu'au bout et on attend les décisions du tribunal administratif concernant les recours en cours." Mohamed Houlame n'a pas précisé quelle serait la nature des actions qui seront entreprises par son syndicat, mais les barrages de route ne sont pas à exclure à la rentrée.

 

Faïd Souhaïli