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21/05/2010 – Sitinat Bamana, parcours d’une femme d’exception

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}itinat Bamana, âgée d'une quarantaine d'années, est la première femme mahoraise à tenter un concours comme celui-ci, et la première à y être admise. Cependant, la première inspectrice de l’île est Fatima Abaine exerçant à Mamoudzou Sud, titularisée sur liste d’aptitudes.

Ancienne conseillère pédagogique à Mamoudzou Sud, sa nomination en tant qu’inspectrice "faisant fonction" a constitué pour Sitinat une réelle motivation pour tenter le concours national. "Le statut de faisant fonction est instable. Sans avoir une réelle formation, il faut gérer les situations selon notre ressenti. J’avais vraiment envie d’être formée."

Le concours national d’inspecteur académique se prépare sur plusieurs années, toute la carrière du candidat est analysée. Trois étapes sont fondamentales à l’admission. En début d’année scolaire, le candidat doit présenter un dossier justifiant du nombre d’années d’exercice, détaillant la formation professionnelle, acompagné d’un curriculum vitae et d’une lettre de motivation. Ce dossier est ensuite étudié par la commission, celle-ci décide de l’admissibilité et rend son verdict en mars.

Suit alors la dernière étape, une semaine d’oraux à Paris (Henri IV), où se sont rendus cette année plus de 220 candidats en vue d’obtenir un des 85 postes. Face à un jury de trois inspecteurs généraux, les candidats ont du répondre à des questions sur les textes, sur la pratique ou sur leur projet professionnel.

 

"Mon but était de montrer que je suis prête à servir la fonction publique"

 

Son père Younoussa Bamana, lui-même conseiller pédagogique, a été à l’origine de cette candidature, depuis 2006. C’est donc en toute légitimité que le samedi 8 mai, elle s’est rendue sur le domaine paternel d’Ourovéni avec famille et amis pour fêter ce succès.

Enseignante depuis 1984, cette battante n’a jamais cessé de se former. En parallèle de sa profession, elle enchaîne cours de nuit pour obtenir en 1985 le Dufa (diplôme d’universitaire de formateur d’adultes) équivalent au Deug. Assoiffée de savoir, elle acquiert ensuite une licence en science de l’éducation, un certificat d’aptitudes aux fonctions de formateur, puis réussit le concours des professeurs des écoles en 2008.

Siti a aussi participé à de nombreux projets, comme la rédaction du premier manuel d'Histoire pour l'école primaire de Mayotte intitulé "Raconte-moi…l'Histoire" où "ses avis de conseillère pédagogique furent précieux", raconte une collègue.

"A chaque fois, l’envie de remettre en question mes compétences m’a poussé à passer de nouveaux concours. J’étais prête à retenter le concours si jamais je n’avais pas été admise. Je regrette qu’à Mayotte, beaucoup se contentent de ce qu’ils savent déjà faire." Sitinat est à Poitiers pour 2 mois à L'Ecole supérieure de l'Education nationale et sera affectée à la prochaine rentrée scolaire à son futur poste d'inspectrice, "l’aventure ne fait que commencer".

 

Samira Abdoul

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