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19/01/09 – A Mayotte, la « première maternité de France » est ouverte à tout le monde

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

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"La maternité est ouverte à tous: on ne demande ni papiers ni carte de Sécurité sociale pour accoucher". Comme les 15 médecins accoucheurs, Cherif Oussaïd, chef de service au centre hospitalier de Mayotte (CHM), ne fait pas de différence entre Français et clandestins. "Il n'y a pas de séparation ethnique ni identitaire", ajoute le médecin d'origine algérienne, qui dénombre 8.100 accouchements en 2008 pour l'ensemble de l'île française de l'océan Indien, dont 4.470 au "plateau technique" de Mamoudzou, "première maternité de France", rapporte l'AFP.

Selon le rapport d'activité de 2007, 62% des femmes accouchent sans être affiliées à la Sécurité sociale. Parmi elles, de nombreuses Anjouanaises entrées clandestinement, des Malgaches, des africaines aussi. Selon un rapport publié en septembre par Ibrahim Aboubacar, conseiller général (PS), "environ 5.000 femmes sans papiers viennent accoucher dans l'île dans l'espoir que leur enfant devienne Français à leur majorité".

A la maternité, Saanda Mohamed, 28 ans, Comorienne d'Anjouan, vient d'avoir son troisième enfant. Elle vit à Mayotte "depuis 2002", après être venue clandestinement. "Mariée" à un Mahorais ayant un emploi, elle espère avoir "bientôt des papiers". Non assurée sociale, elle devra s'acquitter de 300 euros, si les moyens de la famille le permettent, pour le suivi de la grossesse et l'accouchement. Ce montant a été fixé en 2005, à un niveau supérieur à celui applicable à l'hôpital de Hombo, à Anjouan, "afin de limiter l'appel d'air que la fourniture de ces soins à Mayotte pourrait produire sur la population anjouanaise", rappelle un récent rapport du Sénat.

Les assurées sociales, a priori plus aisées financièrement, ne paient rien. Selon M. Ouassaïd, "le nombre d'enfants par habitante de Mayotte est de 4,7 et le taux de natalité de 40 pour 1.000". "Il y a beaucoup de grossesses avant 14 ans et un deuxième enfant à 15 ans n'est pas rare". 53% de la population avait moins de 20 ans en 2002, selon l'INSEE.

Côté matériel, la maternité est classée "niveau 3", le plus élevé, explique Jackie Collet, praticien hospitalier, ce qui signifie qu'elle peut accueillir les prématurés de 28 semaines. "Mais on les transfère (en général à la Réunion, ndlr) s'il y a un haut risque d'accouchement prématuré avant 30 semaines avec pathologie, à cause du manque de pédiatres", précise M. Collet.

Si les soins sont de qualité, il n'y a pas de péridurale systématique, "car il n y a pas suffisamment d'anesthésistes", poursuit le médecin. Et la maternité pratique "plus de 1.000 césariennes par an", bien que les Mahoraises en aient "horreur", ajoute-t-il. Selon lui, une solution pour décharger Mamoudzou serait d'"étoffer l'équipe" et de prévoir des affectations temporaires à Anjouan, où la France projette de financer une nouvelle maternité. "On supplée au manque de structures privées", souligne de son côté M. Ouassaïd. Mayotte (187.000 habitants en 2007 officiellement) compte en tout et pour tout 20 médecins libéraux.

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