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Un magasin de produits agricoles mahorais en 2016 ?

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Eric Bouyer espère l’ouverture pour l’année prochaine. Le dirigeant du cabinet conseil Berix Developpement est à l’origine d’un projet de création d’un magasin dédié à la vente de fruits et de légumes locaux. « C’est en discutant en 2005 avec un guide touristique de Mayotte sur un salon à Paris que j’ai eu l’idée de ce projet », raconte-t-il. « En 2012, je suis venu pour la première fois à Mayotte pour effectuer une mission d’observation pendant un mois. » Le consultant marketing est ensuite revenu en 2014 pour réaliser une étude des zones de chalandise (novembre-décembre 2014), et une étude qualitative avec la Chambre d’Agriculture et de la Pêche à Mayotte (CAPAM).

Une enquête a ainsi été menée auprès de 135 personnes les 7 et 10 avril 2015 à Mamoudzou, Dzoumogné et Chiroungi. Au terme de la phase de dépouillement, un constat : 42% des personnes interrogés estiment que l’agriculture locale est stagnante, en retard, sous-développée. D’autres déplorent son manque de visibilité dû aux nombreuses importations. Pourtant, les sondés reconnaissent le potentiel de l’île (terre fertile, des produits « bio » et de qualité). De même, les Mahorais se sentent proches de leur terre et aspirent à ce que leur patrimoine soit reconnu.

Magasin en forme de banga

Concernant les lieux d’achats actuels, seuls les clients des grandes surfaces (15% des achats globaux) sont satisfaits car l’effort fourni en termes de traçabilité, de qualité de produits et d’hygiène les convainc. Ceux qui achètent leurs produits et légumes sur le bord de la route (35%) et/ou au marché couvert (30%) ne sont pas du tout satisfaits (respectivement 58% et 40%). Entre 95 et 100% des personnes interrogés souhaitent qu’un magasin de produits locaux ouvre à Mayotte.

« Ce nouveau canal de distribution organisera la collecte des produits », explique Eric Bouyer. « Les exploitants ne pouvant livrer eux-mêmes leurs produits, la tentation de vendre sur le marché informel est inévitable. Il est donc nécessaire de mettre en place un système de collecte fonctionnel auprès des producteurs. Il soutiendra aussi les agriculteurs par une communication valorisante. De plus, il les encadrera par des formations professionnalisantes : modules/sessions/ateliers de formations agricoles et comptables et/ou d’accompagnement à la création et gestion d’entreprise. »

En ce qui concerne le magasin, Eric Bouyer imagine un bâtiment « en forme de banga, dont l’univers parle de l’histoire de Mayotte, de ses couleurs ». Il vise une implantation dans la commune de Mamoudzou. Afin de concrétiser le projet, il doit encore trouver « 10 à 20 » agriculteurs qui vont fournir les produits, monter un business plan et trouver le terrain. Affaire à suivre…

OL

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