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Transports scolaires : « donner les bons réflexes aux jeunes »

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Pour mieux assurer la mission confiée à Matis pendant cinq ans, de 2013 à 2018, celle de transporter les élèves de l’île, le président du conseil général rappelle que le département, après avoir opté pour Matis, a mis à disposition à cette société 87 médiateurs pour assurer une certaine sécurité dans le cadre de ces transports, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des bus, aux lieux de ramassage des élèves. Près de 21 000 élèves sont transportés chaque année. Une dizaine de contrôleurs a été également mise en place pour s’assurer que le marché de transport scolaire se passe dans de meilleures conditions.

Ce film pédagogique qui a d’ailleurs été présenté aux élus à la dernière séance plénière du département vient « donner les bons réflexes aux jeunes » et de « s’assurer que le transport des élèves se passe dans de meilleures conditions », présente le président du conseil général, Daniel Zaidani. Celui-ci souligne par ailleurs que le département prévoit de mettre en place, dès la prochaine rentrée, un dispositif de transport des élèves handicapés-moteurs. Cette nouvelle mission sera assurée par « quatre véhicules adaptés qui seront répartis sur le territoire ».

Pour le directeur de Matis, ce film se situe dans un ensemble d’actions que mène Matis et qui ont un trait commun : la sécurité des transports scolaires. Dans ce cadre, explique-t-il, Matis agit dans trois domaines importants. Le premier est la formation et la sensibilisation des professionnels de ladite société. Le « challenge conducteur » qui a été fait récemment reste dans ce sens un bon exemple pour Jean-Pierre Combet, car il a permis aux conducteurs de se mesurer et prendre conscience que « c’est parfois difficile de faire un parcours avec des obstacles ».

Une réglementation de plus en plus exigeante

Deuxième élément important cité, c’est la sensibilisation de tous les transporteurs locaux, qui sont 88 sur le territoire, parallèlement à la réglementation sur le transport qui évolue considérablement. Le directeur de Matis prend l’exemple des alcotests antidémarrages qui entreront en vigueur dès septembre 2015.
En effet, tous les véhicules de transport en commun devront être équipés de ce nouvel outil.

« Le terme est assez significatif » pour Jean-Pierre Combet, car s’il s’avère que le conducteur est dans un état d’ébriété ou à un niveau d’alcoolémie qui dépasse la normale, le véhicule ne pourra pas démarrer.

Le directeur de Matis précise que cette nouvelle réglementation entrera en vigueur précisément le 21 septembre 2014 pour tous les véhicules mis en circulation depuis 2010. En septembre 2015, l’ensemble des véhicules devrait être équipé.

Les autres évolutions de cette réglementation qui touche la profession de transporteur ont été rappelées ce dimanche à l’ensemble des transporteurs, à l’occasion d’une rencontre organisée à leur demande par la DEAL et le conseil général.

Le troisième domaine d’intervention est la sensibilisation des collégiens et lycéens. Et c’est dans ce cadre-là qu’entre le film qui a été présenté. Les professionnels de Matis agissent en allant au contact des collégiens et lycéens, sous trois formes. Pour la première, ils se rendent dans les établissements scolaires. Ensuite, comme cela a été fait il y a 18 mois, les professionnels de Matis partent à la rencontre des élèves dans les villages. Il est question ici de « faire réfléchir les jeunes sur le thème du respect ».
Enfin pour la troisième forme de sensibilisation des élèves, Matis avait organisé des journées « portes ouvertes » et accueilli les élèves en son sein.
À l’occasion de ces journées « portes ouvertes », raconte le directeur de Matis, un film sur les transports a été projeté. C’est à ce moment-là, avoue-t-il, que la société de transport a tout de suite remarqué l’attention particulière des élèves sur ce genre de support qui met en scène le transport des personnes avec des situations accidentogènes. « Il nous a paru intéressant de trouver un moyen pour faire un film comparable, identique, avec des situations mahoraises, locales, etc. »

Formation et sensibilisation au coeur du projet

C’est dans ce contexte que le projet de réalisation du film « Dans ton bus, adopte la bonne attitude ! » a vu le jour. Le projet est concrétisé par Nautilus et First Prod, avec la participation des lycéens du lycée polyvalent de Chirongui. Les acteurs principaux du film sont les élèves des classes de 2nde et 1ère AMAG de cet établissement du sud de l’île.

Le film qui a été présenté vendredi aux lycéens de Chirongui et dimanche aux transporteurs est en deux parties. La première présente des comportements à risque et qui peuvent créer un accident. Pour la seconde partie, la scène est rejouée avec les bons comportements. Le film « illustre le fait que les actes d’incivilités et les infractions aux consignes de sécurité dans les transports scolaires peuvent conduire à un accident grave alors que le respect des règles et la prudence permettent, en toute sécurité, un transport de qualité », présentent ses créateurs.

Réalisé à Mayotte et finalisé il y a un mois, le petit film met en scène divers comportements accidentogènes et leur conséquence. Il a « recueilli l’adhésion pleine et entière de la préfecture, du vice-rectorat, de la DEAL et du conseil général », est-il souligné dans un dossier de presse.

Pour la finalité du film pédagogique, il sera présenté dans tous les établissements scolaires de l’île, dès septembre prochain, par une équipe de 8 médiateurs mis à disposition par Matis, dans le cadre d’ateliers de « prévention, sécurité, citoyenneté dans les transports scolaires ».

L’équipe de professionnels suivra une formation dans les prochaines semaines, livrée par le Centre de métiers du Get 974. Le président du conseil général annonce que « Dans ton bus, adopte la bonne attitude ! » sera diffusé lors des séances cinématographiques du Cinéma Alpajo.

Il faut espérer que le dessein rêvé des différents acteurs socio-éducatifs qui ont réalisé et approuvé ce film pédagogique devienne une réalité, pour que l’insécurité qui règne aux abords des établissements et dans les bus scolaires ne soit plus un sujet inquiétant.

Rafik

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