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TME 2015 : Saidali Abdouroi Hamane (Bosphore)

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Catégorie : Manager de l’année

Entreprise : Bosphore
Dirigeant : Saidali Abdouroi Hamane
Chiffre d’affaires : 55 000 euros
Date de création : 01 septembre 2010
Nombre de salariés : 4
Secteur activité : restauration

À 33 ans, Saidali Abdouroi Hamane est un homme aux multiples facettes. Outre son restaurant le Bosphore, ce jeune manager est à la tête de Pro’Elec, une entreprise d’installation électrique. Deux casquettes pour deux passions.

Après avoir obtenu son baccalauréat à la Réunion, Saidali part à Lyon pour suivre des cours à l’Afip, un centre de formation professionnelle. Après trois ans et la soutenance de son mémoire, il décroche une maîtrise en informatique, électricité, câblage courant faible-courant fort. Ses parents ne pouvant l’aider financièrement, le manager doit enchaîner les petits boulots pour subvenir à ses besoins et financer ses études.

C’est d’abord en tant que plongeur qu’il apprivoise le métier de restaurateur. Il travaille notamment dans un grand restaurant indien et dans une pizzeria réputée à La Réunion. Un beau jour, alors qu’il entame sa plonge, il est contraint de remplacer le cuisinier absent. Cette première expérience aux fourneaux l’enthousiasme. Plus qu’un job étudiant, il y trouve une véritable passion. Après avoir suivi une formation à La Réunion sur l’hygiène et la sécurité, il s’installe à Mamoudzou pour créer le Bosphore, fin 2010. Une façon pour lui de remercier ce secteur qu’il aime et qui lui a permis de réussir ses études.

Un an après le Bosphore, il crée son entreprise d’installation électrique Pro’Elec. Il est tout récemment à l’origine de la nouvelle poste de M’Tsapéré puisqu’il était en charge de l’électricité, de l’informatique, du contrôle d’accès et des caméras de surveillance. Deux casquettes qu’il assume remarquablement malgré les difficultés quotidiennes. « C’est une fierté car ce sont deux métiers qui me tiennent à cœur », affirme le jeune manager. « Mais la difficulté à Mayotte pour s’approvisionner en matières premières représente un combat quotidien. »

Preuve de son engagement permanent, il est actuellement à Diego pour rencontrer un producteur de fruits et de légumes dans le cadre d’une éventuelle coopération pour l’importation de nouveaux produits dans son restaurant. Le Bosphore mélange trois types de cuisine : la cuisine locale, la cuisine créole et indienne pour le service du midi. Le soir, il s’occupe lui-même des pizzas. Alors qu’il était le chef cuisinier à l’ouverture, son travail d’électricien l’a contraint à engager quelqu’un pour le repas du midi. Pour le déjeuner, le restaurant accueille d’ailleurs une trentaine de personnes auxquelles il faut ajouter une vingtaine de livraisons pour des organismes partenaires comme la Dieccte ou encore la Douane.

Pour satisfaire ses clients, outre la richesse de sa cuisine, Saidali a misé sur un aménagement convivial, spacieux, où les clients peuvent se mettre à l’aise. Il refuse d’être à la tête d’une cantine industrielle. Car malgré la réussite de ses deux entreprises, ce jeune manager n’est pas du genre à s’enflammer. L’objectif reste de maintenir à flot ce qui existe, en assurer la pérennité et le bon fonctionnement. Ne pas viser trop haut pour perdurer. Voilà l’un des enseignements sur lequel semble s’appuyer le prétendant au titre de manager de l’année.

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