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Édito : 126 candidats…

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Il y a ceux qui sont en place et qui aimeraient y rester. La place doit être chaude et bonne. Les attributs du pouvoir semblent parfois hypnotiser ceux qui y accèdent, décupler leurs forces, leur capacité à voyager, à sillonner la région et parfois même le monde pour l’intérêt de Mayotte. Ou alors est-ce le travail accompli, les projets aboutis et ceux à continuer de faire avancer qui motivent ces prétendants et les renforcent dans cette volonté de solliciter à nouveau les électeurs ? Peut-être pensent-ils pouvoir donner encore de leur temps, de leur énergie à Mayotte, à son développement et ses habitants ?

Il y a aussi les nouveaux venus, avec les dents longues qui rayent le gravier de nos routes. Certains sont novices en politique, dans l’engagement au profit des autres. D’autres sont rompus à la vie associative, aux responsabilités, au travail bénévole au profit de la communauté et veulent poursuivre leur action au niveau du territoire. Ils se sont engagés dans la sport, dans la culture, et veulent élargir leur champ d’action.

Certains candidats sont des anciens de retour. Peut-être pour un baroud d’honneur, peut-être ont-ils tant mangé qu’ils n’ont plus trop faim et se contenteront de penser à Mayotte et ses habitants. Peut-être chercheront-ils à mettre en route les institutions, les administrations qui sont sous leur coupe et travailleront plus activement pour l’intérêt général. Peut-être ont-ils des idées, des projets, des ambitions qu’ils n’avaient pas eu le temps de mettre en œuvre ?

Et il y a 63 femmes… La seule présente dans l’hémicycle, Sarah Mouhoussoune, ne se représente pas. Et pourtant 13 se retrouveront sur un ticket gagnant. Certaines sont connues, déjà engagées en politique, d’autres surprennent. Parfois même sont-elles surprises de se retrouver là, sous le feu des projecteurs, sous le flot de questions de journalistes avides de découvrir leur personnalité, leurs motivations, leurs ambitions pour ce territoire.

Ces femmes constitueront assurément une nouveauté dans l’hémicycle particulièrement masculin depuis sa mise en place en 1977. Peut-être apporteront-elles une vision différente des priorités, de l’action à mener ? Peut-être feront-elles émerger des idées, des ambitions nouvelles pour le territoire ? Peut-être suivront-elles aveuglément leur colistier, ou pas, peut-être seront-elles plus pragmatiques ?

126 candidats, et autant de suppléants, issus de quasiment tous les villages de l’île. La campagne officielle est lancée, les meetings, les réunions publiques se déroulent dans toutes les salles possibles, toutes les places et placettes, le week-end pour les grands rassemblements sensés impressionner les adversaires, mais aussi en semaine. Il faut faire feu de tout bois, sillonner les ruelles des quartiers. Il y a parfois une débauche d’énergie, de colliers de fleurs. Le jasmin embaume les alentours. Et les promesses vont bon train.

Certains candidats sont au fait de leurs éventuelles responsabilités, de leurs missions à venir, de leurs champs d’actions, d’autres promettent tout et rien, sans même savoir… si ça peut faire gagner quelques voix… Certains ont une certaine connaissance du monde, des enjeux, des possibilités, d’autres moins.

Ce sera une fois de plus aux électeurs à choisir. On n’aura de toute façon que les élus que nous méritons. Mais Mayotte mérite de pouvoir avancer. Les problèmes, les retards se sont longtemps accumulés sur l’île aux parfums. Les chantiers sont nombreux, difficiles, sur un territoire en pleine évolution.

Il nous reste tout au plus un mois pour être convaincu par l’un ou l’autre, l’une ou l’autre, par ses convictions, ses expériences, ses ambitions, son parcours, son efficacité avérée ou promise, ses compétences, sa compréhension des enjeux et des moyens, des marges de manœuvre.

A vous, messieurs dames les candidats, de nous convaincre, sérieusement. Il en va des six prochaines années de Mayotte en cette période charnière de l’histoire de l’île.

Laurent Canavate

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