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Drogue de synthèse : Environ 10 kilos saisis

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Mais l’enquête sur commission rogatoire n’a véritablement commencé qu’il y a quatre mois sur instruction du juge Hakim Karki. Les molécules utilisées imitent les effets du cannabis, mais de manière décuplée, sans réel rapport avec le « joint habituel ».

La police, la gendarmerie et des spécialistes des douanes judiciaires venus de métropole ont uni leurs forces pour mettre à bas le réseau.
Au total, ce sont quatorze personnes qui ont été interpelées dans la journée de mardi, principalement à Mamoudzou et en Petite-Terre.

Deux d’entre elles, originaires de la métropole, ont été identifiées comme les têtes du réseau et les importateurs. L’un d’eux était un agent du conseil général. Il a été placé en détention provisoire hier soir à la Maison d’arrêt de Majicavo par le juge des libertés. Les autres personnes en garde à vue sont des consommateurs et des revendeurs, toutes sont majeures. Pour certains, ils encourent de 3 à 5 années de prison, plus, si la molécule répertoriée est effectivement classifiée comme drogue dure.

Les autorités ont retrouvé environ trois kilos de drogue en poudre et saisi 30 000 euros sur le compte des trafiquants, plus 6 000 euros de biens matériels qui ont probablement été acquis par la vente de drogue et ont servi à son écoulement. Ils ont déduit qu’un peu moins de 10 kg de drogue avaient été importés depuis la Chine ou l’Inde par colis postaux.

La drogue en poudre était mélangée au tabac à l’intérieur des sachets de tabac à priser. Elle était revendue entre 5 et 10 euros le gramme, ce qui en faisait un produit plutôt bon marché.

Parfois on utilisait un diluant pour l’agglomérer au tabac. Mais la composition de la drogue changeait en permanence avec la modification de certaines molécules, ce qui en fait un produit instable en termes d’effets physiologiques.

Au départ, il semble que le dosage était approximatif, si bien que certains consommateurs aient pu développer des comportements proches de consommateurs de crack. Les effets de cette drogue sur l’organisme se traduisent par de l’agressivité, de l’euphorie délirante ou au contraire une apathie totale au bout de quelques bouffées.

Elle provoque chez les consommateurs un phénomène d’accoutumance « proche de celle du crack », selon le procureur Joël Garrigues.
Les dégâts de cette drogue sur le cerveau pourraient aussi être dévastateurs en fonction des molécules et du dosage employés. Certains prétendent que d’autres fournisseurs pourraient faire leur apparition après ce démantèlement, en fonction de la demande locale.

« Les personnes interpellées seront traitées comme des consommateurs et des vendeurs de drogue dure » a asséné le procureur hier lors de la conférence de presse au tribunal correctionnel.

Il compte accroître la surveillance en ciblant les colis postaux importés depuis l’Asie. En métropole, les autorités ont déjà opéré près de 60 saisies de drogues de synthèse, mais aucune affaire de la sorte n’a encore touché La Réunion.

Adrien Theilleux

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