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Coiffeurs et esthéticiennes sur les starting-block !

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Les coiffeurs et les esthéticiennes sont parmi les professionnels qui ont le plus manqués pendant le confinement. Mais avant de retrouver leurs clients, ils doivent opérer un certain nombre de changements dans leurs instituts et repenser leurs méthodes de travail. Une obligation pour ces métiers de contacts physique. 

On attend leur réouverture avec beaucoup d’impatience. Les coiffeurs et les esthéticiennes de l’île savent d’ores et déjà qu’ils seront pris d’assaut à l’instant où le confinement sera levé. Cependant, pour se faire choyer dans les instituts de beauté, il faudra se plier à certaines nouvelles règles. Au salon de coiffure May Salon, Ibrahim, le propriétaire, a déjà pris ses précautions. “Les coiffeurs vont porter des masques en tissu avec filtre et des gants. Les clients aussi devront porter leur masque, ils ne pourront l’enlever que lorsqu’ils seront assis sur la chaise pendant la prestation pour que l’on puisse les coiffer.” Les premiers jours seront plus indulgents. L’équipe de May Salon tolérera les clients qui n’auront pas de masque, mais ils devront très vite prendre l’habitude. Le gérant a également réaménagé l’espace de travail des coiffeurs. “Nous avons enlevé une chaise sur deux et les avons mis dans une autre pièce pour faire respecter la distance d’un mètre. L’espace coiffure est désormais étalé sur deux étages alors qu’avant, tous les coiffeurs étaient au même endroit”, indique Ibrahim. Un espace sera également aménagé à l’extérieur du salon de coiffure pour les accompagnateurs. Ces derniers n’auront plus le droit de patienter à l’intérieur. 

La réorganisation s’opère également au niveau du planning. Chez Mawa Coiffure, en temps normal, les clients peuvent être reçus sans rendez-vous, mais là encore les règles ont changé. Désormais, tous devront en prendre un à l’avance afin d’éviter la cohue. “Ce qui va être difficile cela sera de dire non parce que mes clients sont habitués à venir sans rendez-vous”, indique David, coiffeur et gérant de Mawa Coiffure. La gestion du temps ne lui facilitera pas la tâche. “Chaque coiffeur devra désinfecter tout son poste de coiffage entre chaque client. On perdra donc plus de temps, le flux sera moins dense.” 

Ces changements sont indispensables, mais ils ont un coût financier. David a alors décidé d’augmenter les prix des prestations. “ Au niveau national les tarifs ont augmenté de 10%, mais je ne rajouterai qu’un euro à chaque prestation. Cela n’est pas beaucoup plus rentable mais c’est mieux que rien.” 

Les salons d’esthétique ne sont pas en reste 

Les habitudes devront également changer dans les salons d’esthétique. Djayda, esthéticienne et propriétaire de Sublime Mayotte a reçu une fiche sanitaire envoyée par les syndicats du métier. Cette fiche énumère toutes les règles d’hygiène et de sécurité à suivre. “Je fais de la médecine esthétique donc je dois déjà respecter des normes très strictes. Mais c’est vrai que dans notre métier il est très difficile de respecter la distance d’un mètre”, affirme-t-elle. Alors la professionnelle a pris des mesures drastiques afin d’éviter tout risque de contamination. “Pour les soins du visage, les clientes n’auront pas le droit de parler et je ne le ferai pas non plus pour éviter les postillons”, annonce Djayda. En dehors des prestations du visage, les clientes auront l’obligation de porter un masque dès qu’elles franchiront le pas de la porte de l’institut. Et si certains salons demandent à chacun d’emmener son masque, la gérante de Sublime Mayotte préfère procéder autrement. “Je fournirai les masques afin d’être sûre qu’ils ont bien été nettoyés.” Les clientes seront également invitées à retirer leurs chaussures à l’entrée et un espace est aménagé pour qu’elles puissent laisser leurs affaires. Le plus gros changement réside cependant dans le choix des prestations que le salon propose. Certaines sont supprimées pour une durée illimitée. “Nous n’avons plus le droit de faire de l’épilation roll-on car c’est directement en contact avec la peau et il est difficile de le désinfecter. Nous ne pourrons pas non plus épiler certaines parties intimes du corps”, explique l’esthéticienne. 

Une reprise fortement attendue 

Si Mayotte est déconfinée le 18 mai, les professionnels, qui ont perdu 100% de leur chiffre d’affaire, pourront se refaire une beauté grâce à l’aïd. Il s’agit d’une période cruciale pour eux. “La semaine qui précède l’aïd est très importante. On fait l’un des plus gros chiffres d’affaires de l’année. J’ai donc très peur que le déconfinement soit encore reporté parce qu’on perdrait des jours très importants de l’année”, raconte Ibrahim de May Salon. Les clients, de leur côté, sont déjà prêts à se faire beaux puisque le calendrier des rendez-vous est déjà complet. Même son de cloche pour Djayda l’esthéticienne. “Je profite de ces derniers jours pour me reposer parce que mon planning est déjà rempli. Mes clientes sont impatientes de revenir, elles en ont besoin.”

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