L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

70 nouveaux Français

À lire également

Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 Tous les deux à trois mois à Dzaoudzi, de nombreux postulants se voient remettre la nationalité française au cours de célébrations qui visent à officialiser cette acquisition. Finie la carte de séjour, qu’ils commencent par remettre à l’accueil. À sa place, ils reçoivent un décret de naturalisation, véritable sésame pour une nouvelle identité, voire pour une nouvelle vie. Sous l’œil des symboles de la République, la cérémonie ressemble un peu à une remise de prix, avec félicitations du jury. Il faut dire qu’elle est l’aboutissement d’un véritable parcours du combattant. « Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui. Je tiens à souligner le caractère exemplaire de vos démarches », lance Bruno André, Secrétaire général de la préfecture de Mayotte, qui a présidé la cérémonie.

Cette première cérémonie de l’année vise à accueillir solennellement dans la communauté nationale les personnes ayant acquis au cours des derniers mois la nationalité française à Mayotte. 70 personnes, d’origines algérienne (1 personne), comorienne (59 personnes) et malgache (10 personnes), ont reçu leur décret de naturalisation, leur acte de naissance transcrite sur les registres de l’État civil français, ainsi qu’un livret d’accueil. Ce livret d’accueil comprend : le Mot d’accueil du Président de la République ; la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen ; les Droits et devoirs attachés à la nationalité française ; la Charte des droits et devoirs du citoyen français ; l’Extrait de la Constitution du 4 octobre 1958 ; les paroles de la Marseillaise.

L’évènement s’est déroulé en présence du maire de Kani-Kéli, Soilihi Ahmed. 7 autres maires étaient également invités, mais ils ne se sont pas déplacés. « Il ne s’agit pas de renier vos cultures, vos traditions, ni vos richesses. Au contraire, elles viennent enrichir la République. C’est pour moi une joie et un honneur de vous remettre vos décrets aujourd’hui », indique Bruno André lors de son discours.

Durant la cérémonie, le film « Devenir français » a été diffusé. Un film d’environ 7 minutes mettant en lumière le socle fondateur de ce pays libre et démocratique. Il rappelle les principes, les droits, ainsi que les obligations d’un citoyen français. Puis, tous se sont levés pour écouter la Marseillaise avant d’être appelés un par un, pour recevoir des mains du Secrétaire général de la préfecture de Mayotte et du maire de Kani-Kéli. « Aujourd’hui, c’est un très grand jour pour moi. J’ai eu un parcours tellement difficile que je ne croyais pas que j’aurais un jour ma nationalité. Je réside à Mayotte depuis 1998. J’ai dû attendre une dizaine d’années pour en arriver là. J’espère que ceux qui n’ont pas eu la chance d’être là aujourd’hui y arriveront. En plus, c’est le jour de mon anniversaire aujourd’hui, donc je ne pouvais pas avoir mieux comme cadeau », dit avec joie Attoumani Hafoussoita, ressortissante comorienne.

En 2014, à Mayotte, 217 personnes sont devenues françaises par décret, déclaration ou effet collectif. Dans la France tout entière, ce sont 76 000 personnes qui ont été naturalisées en 2014.

« La naturalisation est une très grande chose, car c’est l’appartenance à la grande Nation. Cela va beaucoup me servir pour mon avenir. Je suis arrivé à Mayotte en 2008 et j’ai entamé mes démarches de naturalisation en 2013 ; j’ai donc dû patienter 2 ans. J’ai toujours voulu être enseignant. Mais sans la nationalité française, je ne pouvais pas accéder au concours. Aujourd’hui, je suis très fier d’être là et j’espère que je vais enfin pouvoir exercer mon rôle d’enseignant », exprime avec fierté un ressortissant malgache.

Un petit rafraîchissement a clôturé la cérémonie à 11h30.

Oirdi Anli

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Un recensement a commencé aux abords du stade de Cavani

Alors que cela fait un mois qu’au moins 200 personnes dorment à même le sol du boulevard longeant le stade de Cavani, à Mamoudzou,...

Caribus : Mahamoud Aziary s’est lancé dans une guerre contre la Cadema

Il n'en démord pas depuis plusieurs jours. Mahamoud Aziary est vent debout contre l’attribution du marché du Caribus à la société sœur de Matis,...

Campus connecté : « C’est bien plus qu’un simple lieu d’apprentissage à distance »

La deuxième phase de travaux terminée, la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a pu inaugurer son campus connecté d’Hajangoua, ce mercredi matin. Le lieu accueillera...

A Ouangani, l’offre médicale passe dans une autre dimension

Samedi dernier, la Maison de santé Moinecha Ali Combo a été inaugurée à Ouangani après quatre années de travaux. L’aboutissement d’un long cheminement pour...

Tribune libre : Anchya Bamana : « Mayotte continue de brûler »

Intitulée « Cri d’alarme », la tribune envoyée ce mercredi par Anchya Bamana s’adresse directement à Gérald Darmanin. L’ancienne maire de Sada et présidente de Maore...