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29/08/2008 – Rentrée scolaire 2008-2009 – S’améliorer au niveau quantitatif et qualitatif

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Après l'école primaire de Koungou plage, on passe au collège de Kawéni, où l'attend la toute nouvelle classe de Segpa, une filière spécifique existante depuis plusieurs année en Métropole, destinée à accueillir de la 6e à la 3e les élèves présentant de grosses difficultés scolaires (lire page Education). Les collèges de Dembéni et Tsingoni accueillent également cette nouveauté qui permettra de décharger en partie les PPF, pour lesquelles il a été décidé de ne plus augmenter les effectifs. Trois ou quatre autres Segpa devraient ouvrir dans les prochaines années. Devant les 12 élèves présents à Kawéni et les parents de plusieurs d'entre eux, le vice-recteur explique le fonctionnement et les objectifs de la Segpa et répond aux questions des mamans inquiètes.
Le café avalé on reprend la route, direction Dembéni, l'IFM où M. Cirioni a choisi de rencontrer la presse et surtout la nouvelle promotion d'instituteurs stagiaires, pour mieux marquer l'importance donnée à la formation des futurs maîtres, chevilles ouvrières de l'élévation du niveau scolaire de l'île. Le nombre de places au concours a d'ailleurs été augmenté de façon conséquente pour répondre à l'exigence de scolarisation de tous les enfants de 4 ans en 2009 et de ceux de 3 ans en 2010. "Avec cette augmentation des effectifs des instituteurs stagiaires, nous allons manquer de place pour les autres étudiants de l'IFM, il va donc falloir mettre en route rapidement le centre universitaire de Mayotte", précise le vice-recteur qui ajoute "avoir dépassé le stade du simple projet."
 
 

"Mayotte est un cas exceptionnel"

A ce même moment, les quelques 300 étudiants des 5 filières universitaires proposées par l'IFM se pressent dans les bureaux de l'administration pour compléter leurs inscriptions. L'occasion pour Françoise Nissen, responsable de l'orientation, de préciser que cette année le recrutement des étudiants de l'IFM a été sélectif pour éviter une "incohérence de parcours", à savoir laisser des étudiants choisir des filières qui ne leur conviennent pas, uniquement pour rester étudier dans l'île.

La sonnerie annonce 10 heures, l'amphithéâtre se remplit de la "nouvelle génération d'instituteurs", venus écouter leur futur patron leur parler du métier qu'ils ont choisi et des enjeux de l'éducation à Mayotte. "Mayotte est un cas exceptionnel", leur rappelle-t-il en annonçant les chiffres toujours plus impressionnants chaque année : 73.383 élèves de la maternelle au supérieur, 434 créations de postes d'enseignants dans le secondaire, 310 dans le primaire !… Puis il présente ce qu'il considère comme le "symbole de la rentrée" : le projet académique élaboré l'année dernière, qui met l'accent fort sur la maîtrise de la langue française.

"Le système éducatif de Mayotte n'est pas parfait mais il est en constante évolution, tant sur le plan qualitatif que quantitatif." En témoignent, sur le plan quantitatif, l'ouverture du nouveau lycée de Chirongui, actuellement en préfabriqués en attendant une construction en dur programmée d'ici 4 ou 5 ans (…), les extensions dans plusieurs établissements et l'ouverture de nouvelles écoles primaires. On compte actuellement 80 à 85% des élèves de 5 ans scolarisés en grande section de maternelle, 60% des 4 ans scolarisés en moyenne section et 40% des 3 ans en petite section. Les manques se situent essentiellement sur Mamoudzou, Koungou et Petite Terre.

 

25 élèves maximum par classe en CP

Sur le plan qualitatif, en plus du lancement des Segpa il est prévu cette année la limitation des effectifs de CP à 25 élèves par classe, qui devrait être effective pour 99% des classes cette année. Une structure particulière est mise en place dans chacune des neuf circonscriptions pour lutter contre l'échec scolaire. L'objectif est de cibler très rapidement les enfants qui présentent des difficultés à la lecture, pour éviter qu'ils n'arrivent en sixième avec des lacunes impossibles à combler. Conformément aux directives nationales, des heures de soutien seront mises en place au primaire dès la rentrée d'après Toussaint.

L'enseignement secondaire n'est pas en reste avec entre autres la généralisation de l'option MPI (math physique informatique, en 2de) dans tous les lycées pour éviter les déplacements d'élèves dans les établissements trop loin de chez eux. Enfin, M. Cirioni a tenu à féliciter les lauréats du concours d'instituteur présents devant lui, en précisant qu'ils ont un niveau des plus respectables, en témoignent les moyennes : 17,76 pour le major de la promo, 12,5 pour le dernier.

"Ce n'est pas parce qu'il manque un U à IFM que la formation des enseignants n'est pas la même qu'ailleurs", a-t-il martelé. Après un long entretien avec ces jeunes gens, le vice-recteur s'est envolé pour Paris, où il assistait à la conférence des recteurs mardi et mercredi.

Hélène Ferkatadji

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