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29/01/2010 – Education : Collège de Sada

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}ue signifie IST ? Quelles sont les infections sexuellement transmissibles existantes ? Comment s'en protéger ? Durant une heure, la classe de 3e1 du collège de Sada a droit à un court complet sur le sujet, animé par les femmes de l'Ireps (Instance régionale d'éducation et de promotion de la santé, ex-Cotes). Toutes les classes de troisième auront droit à une intervention similaire, ainsi qu'une autre sur "la loi et les conduite addictives", animée par les gendarmes de Sada.

"Les thèmes de la quinzaine de la santé ont été choisis selon le niveau des élèves", précise le principal Michel Péneau. "Par exemple les conduites addictives sont abordées sous l'aspect prévention santé en quatrième, alors qu'en troisième on a privilégié l'aspect légal et risque pénal encouru."

L'intervention sur les maladies sexuellement transmissibles ne concerne que les troisièmes, qui ont déjà une quinzaine d'années, alors que les élèves de cinquième ont droit à une intervention de l'infirmière du collège sur la puberté, la contraception et la prévention des grossesses précoces, ainsi qu'une autre sur les relations filles/garçons par l'association Cofamille.

L'aspect loi et famille est également abordé en cinquième avec les assistantes sociales du conseil général. "L'idée est à la fois d'accompagner les parents dans leur rôle et de rappeler leur place aux enfants", explique M. Péneau. "Les parents sont parfois démunis par les changements dans le mode d'autorité. Le collège constitue un relais, il est important de relayer certains discours dans le cadre du collège. Cette quinzaine permet également d'afficher un lien avec des associations et organismes extérieurs, de faire connaître aux élèves les organismes qu'ils peuvent contacter en cas de problème."

 

"Les parents sont parfois démunis par les changements"

 

Tandis qu'en 4e5, le gendarme peine à animer son intervention sur la prévention des conduites addictives, qui dérive finalement en un jeu de questions/réponses avec les élèves sur le fonctionnement des forces de l'ordre en général, et face aux clandestins en particulier, les animatrices de l'Ireps, qui semblent plus rôdées à cet exercice, discutent dangers de la sexualité non protégée avec les 3e1.

Premier constat, les jeunes sont très peu informés quant au sida et aux maladies sexuellement transmissibles en général. Les filles semblent un peu mieux au courant, et surtout plus concentrées face à leurs camarades masculins qui prennent tout cela à la rigolade, éclatant d'un rire enfantin à chaque évocation du sexe.

Globalement, les filles savent que le sida existe, sans avoir la moindre idée de ce que c'est, elles savent à peu près comment il se transmet, bien que les animatrices doivent leur rappeler que la salive et la sueur n'en sont pas des vecteurs, et elles savent comment se protéger et où trouver des préservatifs, mais elles n'en n'ont jamais.

"Attention mesdemoiselles, nous savons bien que beaucoup d'entre vous, pour rester vierges, se contentent de pratiquer le gurwa, mais sachez qu'on peut aussi attraper le sida comme ça", rappellent les intervenantes, qui insistent également sur l'importance de faire le test de dépistage à chaque changement de partenaire. La séance se termine par une démonstration de l'utilisation d'un préservatif masculin et féminin, sous les hurlements de rire des jeunes qui, si on en croit les statistiques, sont pourtant loin d'être étrangers à ces questions.

Les femmes de l'Ireps interviennent également en classe de sixième, mais cette fois pour parler hygiène corporelle. Les sixièmes auront aussi un cours sur les accidents domestiques et sur la diététique durant cette quinzaine.

Quant à la pertinence de ces interventions, elle est confirmée par les jeunes filles de la 3e1 : "si on pose des questions à nos parents, ils sont gênés et refusent de répondre. Il faut bien que le collège en parle, ça les arrange aussi".

 

Hélène Ferkatadji

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