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27/08/2010 – Rentrée scolaire

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}ls étaient 82.228 élèves ce mercredi, tous niveaux confondus, attendus sur les bancs de l'école, selon les prévisions du vice-rectorat, soit 4.500 de plus que la rentrée précédente. En fonctions depuis 10 jours sur l'île, le nouveau vice-recteur François-Marie Perrin a effectué une tournée de rentrée à Kawéni accompagné du préfet Hubert Derache, en visitant l'école maternelle T9, l'élémentaire de Kawéni stade, le collège et pour finir le lycée professionnel. Aucune annonce particulière pour l'heure, les chiffres officiels de cette rentrée 2010 seront dévoilés par M. Perrin ce lundi.

A savoir tout de même que sur ces 82.228 élèves attendus, le primaire en attendait 52.060 élèves, soit une augmentation de 5,8% par rapport à 2009 et le secondaire attendait 30.169 élèves de la sixième à la terminale, soit +5,8% également. Dans le détail, on devrait compter 20.092 élèves au collège ainsi que 154 en classes de Segpa, 7.315 élèves en lycée général et 2.269 en lycée professionnel, ainsi que 339 en unités de formation par apprentissage (UFA). Cette augmentation habituelle d'élèves a suscité la création de 474 postes supplémentaires, dont 372 pour l'enseignement primaire. Enfin, ils sont cette année 227 instituteurs stagiaires sur les bancs de l'IFM, contre 175 à la rentrée précédente.

Des créations de postes qui devaient entre autres permettre l'accueil de tous les enfants de 3 ans en première année de maternelle, rendu obligatoire par une ordonnance de 2007 qui échelonnait l'obligation d'accueil en maternelle à Mayotte en commençant par les 5 ans en 2008, les 4 ans en 2009 et les 3 ans cette année.

 

Une "performance" contestée

 

Et c'est le premier couac de rentrée. Lors de sa visite mercredi, le vice-recteur, cité par notre confrère Mayotte Matin, a annoncé que cette année 70% des 4 ans et 30% seulement des 3 ans étaient scolarisés, un chiffre qu'il qualifie de "performance", ce qui fait bondir le secrétaire général du Snuipp Mayotte, syndicat majoritaire des enseignants du primaire.

"La loi l'oblige à scolariser tous les enfants en maternelle. Si on avait atteint 100% cette année, j'aurai accepté le terme de performance, mais je ne vois pas en quoi il peut juger performant le fait de ne pas avoir rempli ses obligations. On ne peut pas être performant quand on ne met pas les moyens nécessaires en place. J'ai lu dans Mayotte Hebdo que sa priorité numéro 1 sera la maîtrise du français. Sans accueillir les élèves en maternelle, je ne vois pas comment il va y arriver."

Au sujet des syndicats, que les parents se rassurent quant aux rumeurs qui annonçaient une grève massive pour la rentrée : cela restera une rumeur. A l'exception du Snuipp sur le sujet des maternelles, les syndicats enseignants ne se sont pas encore exprimés sur la rentrée et ne prévoient pas pour l'heure de nouveau mouvement social, des rencontres étant prévues entre les syndicats et le vice-recteur ces prochains jours.

L'autre gros dossier de cette rentrée c'est bien sur la réforme du lycée, mise en place pour les classes de seconde cette année, qui connait aussi quelques problèmes (voir encadré). Outre la mise en place des heures de soutien personnalisé, du tutorat et des stages de remise à niveau, cette réforme apporte un choix de plusieurs enseignements dits d'"exploration", qui doivent permettre à l'élève de déterminer ses centres d'intérêt et ses compétences pour mieux choisir sa filière en première.

Les élèves choisiront obligatoirement un enseignement en économie, associé à un autre à choisir entre "méthodes et pratiques scientifiques", "création et innovation technologique", "sciences de l'ingénieur", "sciences et laboratoire", "biotechnologies", ou encore "santé et social", "littérature et société" et enfin "création et activité artistique".

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Pas de livres pour les secondes

Parmi les inévitables couacs de rentrée, Mayotte n'est pas épargnée par le problème des manuels scolaire de seconde que connait la métropole. La réforme du lycée a en effet entrainé la création de quelques 67 nouveaux manuels, dont la réalisation a été retardée du fait de la publication tardive des nouveaux programmes.

Le ministre de l'Education a affirmé mardi que tous les élèves de métropole seraient équipés d'ici fin octobre, en attendant la plupart des éditeurs proposent un accès gratuit aux manuels numériques. Il n'en sera évidemment pas de même pour les élèves de Mayotte. "Nous devons rencontrer cette semaine les coordinateurs de chaque matière, pour savoir quels sont les livres qu'il faudra commander", explique Soumaïla Salim, de l'association des parents d'élèves du lycée de Sada. "Ensuite nous passerons la commande, via la Maison des livres, et les livres arriveront par bateau, ce qui veut dire qu'ils ne seront là qu'après les vacances de noël. Si nous passons par avion cela prendra 4 semaines, mais le prix est beaucoup trop élevé."

Le coût, l'autre polémique de ces livres scolaires. En métropole, le surcoût de tous ces livres forcément neufs est estimé à 250€ par élève, une somme énorme qui n'est pas couverte par les subventions. "Le conseil général nous aide en partie pour l'achat des livres scolaires, et les familles participent également", poursuit Soumaïla Salim. "Cette année les livres sont très chers, cela représente trop pour les familles, nous allons demander une aide supplémentaire au conseil général."

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Mayotte hebdo n°1085

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