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27/02/2009 – Magazine : VTT, Une autre façon de découvrir la Nature

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

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{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans un décor idyllique où la Nature sauvage côtoie les plantations de fruits et de plantes à parfums, nous suivons Stéphane à un rythme tranquille. Equipés de gants pour atténuer les vibrations et d'un casque pour se protéger en cas de chute, il nous suffit de changer de "plateau" et de "pignon" pour mouliner dans les montées et prendre de la vitesse dans les descentes. Un jeu d'enfant…

"En arrivant à Mayotte, j'ai lu dans beaucoup de magazines que le VTT ici est très difficile. Je n'ai pas arrêté d'en faire depuis deux ans et je me suis rendu compte qu'en fait il y a des itinéraires très faciles", constate Stéphane. "Il y a un vrai potentiel pour les parcours, mais il n'y a pas de structure, il n'y a rien du tout pour le VTT à Mayotte". C'est pourquoi notre infatigable vététiste a décidé de monter son propre projet pour promouvoir ce sport-loisir.

Intarissable sur le sujet, Stéphane est un véritable passionné. Il a commencé à faire du VTT à l'âge de 15 ans, dès son arrivée en France au milieu des années 80. Le "mountain bike", l'ancêtre du VTT, était apparu aux Etats-Unis dans les années 60. Originaire de La Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie, Stéphane a toujours adoré la pratique de sports physiques de pleine nature dans le cadre familial, que ce soit le ski, la randonnée, l'escalade ou le parapente… Le VTT a été pour lui "une nouvelle façon de se déplacer rapidement de manière ludique".

Avec des amis, il a monté un club pour développer la pratique du VTT dans sa région. Stéphane était responsable de l'école de VTT et entraînait les jeunes pour la compétition. Il a également participé à l'organisation de compétitions de cross-country ou de courses de relais et au balisage d'itinéraires permanents répertoriés sur des plaquettes d'information. "Nous voulions toucher un maximum de public : tout le monde peut faire du VTT, cela dépend de la difficulté du circuit".

{xtypo_quote}Il y a un gros potentiel ici pour le VTT{/xtypo_quote}

Magazine : VTT, Une autre façon de découvrir la NatureStéphane s'est ensuite orienté vers le raid VTT en montagne : "Je partais plusieurs jours avec mon sac à dos et je franchissais en moyenne deux cols par jour. Cela me permettait de travailler ma technique, tout en étant dans un environnement naturel unique". Des sensations qu'il retrouve aujourd'hui à Mayotte. Avant de lancer son projet, Stéphane a effectué des recherches pour savoir quel type de matériel était le mieux adapté à la brousse mahoraise.

Il a cherché le soutien du conseil général et de l'Etat pour tracer des itinéraires permanents, mais sans succès. Finalement, par l'entremise de l'entreprise Tecma, il a réussi à importer par bateau huit VTT de marque BH, qui sont arrivés le 24 décembre dernier. "Avec les taxes douanières et les frais de port, les vélos sont 40% plus chers ici", constate-t-il amèrement, "et pour les pièces de rechange et les accessoires, c'est presque deux fois plus cher…".

Tandis que nous nous élançons dans les sentiers champêtres et verdoyants en saluant au passage des agriculteurs chargés d'écorces de cannelle ou de brèdes fraîchement coupées, Stéphane retrouve sa bonne humeur et nous confie que c'est grâce à Batoto, un Mahorais de nombreuses fois vainqueur du Mahoraid, qu'il a pu trouver tous les chemins qui serpentent à travers l'île.

Alors que nous commençons à nous essouffler, Stéphane nous apprend qu'il a terminé 4ème au dernier championnat de VTT à Mayotte, sur une cinquantaine de participants. Organisée en novembre 2008 par le comité régional de la Fédération française de cyclisme, c'est la seule compétition de ce genre ici. "Une équipe de la Réunion est venue et on les a largement battus : cela prouve qu'il y a un gros potentiel ici pour le VTT".

{xtypo_quote}Au loin, nous entendons les chants des oiseaux…{/xtypo_quote}

Après plusieurs kilomètres d'efforts, nous atteignons enfin un petit faré au somment d'une colline, où nous dégustons jus de fruits frais, bananes séchées et noix de coco. Avec une vue imprenable sur la baie de Sohoa, nous prenons le temps de nous reposer et de retirer la boue qui s'est accumulée autour des roulements. Au loin, nous entendons les chants des oiseaux et les cris des makis et partageons cette expérience qui nous rapproche de la Nature, sans aucune nuisance pour l'environnement…

Stéphane organise des sorties jusqu'à cinq personnes, pour une demi-journée ou une journée, avec un voulé en brousse ou sur la plage. Il suffit de le suivre dans les circuits qu'il a tracés, pour tous les niveaux, que ce soit au Centre comme aujourd'hui, mais aussi au Nord, au Sud et en Petite Terre. Stéphane s'occupe du transport et des éventuelles réparations sur les vélos. Son aide sur le terrain s'avère d'autant plus précieuse que "les cartes IGN ne sont pas assez précises". Pour les plus autonomes, il peut aussi proposer de simples locations, avec livraison des vélos à domicile, sur toute l'île.

Les fesses un peu endolories et le dos légèrement meurtri, nous redescendons ensemble au niveau du parcours de golf de Combani, après une boucle par les environs de Tsingoni et Kahani. En évitant les zébus qui broutent tranquillement le long des chemins, nous arrivons finalement à notre point de départ, la tête encore pleine des paysages grandioses que nous avons traversés. Une expérience qu'il ne tient qu'à chacun de découvrir…

 

Julien Perrot

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