L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

26/06/2009 – Volley-ball – Coupe de Mayotte

À lire également

Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}H{/xtypo_dropcap}eureux ! C’est le sentiment qu’avaient les M’tsapérois samedi dernier à l’issue de leur rencontre contre Zamfi à M’tzamboro. Ils ne se sont pas gênés de l’exprimer en chantant “on est en finale !”, au grand désarroi des supporters et des joueurs nordistes. Pour la première fois depuis 1998, le Zamfi club de M’tzamboro ne remportera pas la coupe de Mayotte.

Deuxième du championnat et battu à deux reprises cette saison, le VCM ne s’est pas présenté en victime expiatoire. Au contraire, les hommes d’El Arif Mohamed Soilihi se montrent solidaires et déterminés. Si Zamfi démarre mieux la partie, les Rouges renversent la vapeur après le premier temps mort technique. Le passeur et capitaine Widadi Madi s’appuie sur quatre de ses attaquants.

Habituellement décisif, Mouhamadi Maoulida dit Babadi a bien été aidé par ses coéquipiers Issihaka Omar, Halilou M’voulana et le gaucher Anli Ahamada alias Bonzi. Les Rouges, dans la première manche, ont bien été aidés par la maladresse des attaquants m’tzamborois, notamment Maoulida Maambadi dit Bois-Rouge.

Leur avance culmine à 5 points au deuxième temps mort technique, mais va fondre comme neige puisque Zamfi va recoller au bon moment (22-22). Assadellah Mohamed alias Boudra sauvera tout de même une balle de set avant que son coéquipier Mohamed Mohamed place une balle dehors. Sur le service qui suit, le VCM défend becs et ongles et conclut la manche par Issihaka Omar (26-24).

Mené, Zamfi réagit dans la seconde manche. Boudra et Bois-Rouge ont un peu plus de réussite, mais les Rouges défendent admirablement et surtout ne lâchent pas. Les Bleus mènent pratiquement jusqu’au bout, mais le VCM égalise à 23 partout. Encore une fois, les M’tsapérois font la différence au bon moment (25-23).

 

Zamfi remonte deux sets de retard

 

Menés 2 manches à rien, les joueurs m’tzamborois ne semblent pas inquiets, tout comme leurs supporters. Il y a quelques semaines déjà, le scénario avait été le même et ils avaient fini par gagner. La suite leur donnera en partie raison puisque l’Orange mécanique va se mettre enfin en marche. A 19-9 dans la troisième manche, on se dit que les M’tzamborois vont finalement relancer la partie. Ils remporteront finalement la manche 25-18. La suivante sera aussi emportée par les M’tzamborois (25-19).

Au début du tie-break, l’ambiance est à son comble au sein du plateau. Les tambours m’tzamborois couvrent les voix des supporters m’tsapérois. Dans un premier temps, les Bleus du Nord font la différence par Bois-Rouge, aussi bien en attaque qu’au bloc (4-1). Mais, les M’tsapérois vont petit à petit serrer les boulons en contrant Ferdinand Saïndou, mais en bénéficiant de balles out m’tzamboroises.

Après le temps mort technique (6-8) et le temps mort demandé par Zamfi (6-9), le VCM prend une avance décisive. Avance qui sera annulée par un cinglant 4-0 de Zamfi (10-9). El Arif Mohamed Soilihi demande lui aussi un temps mort. La tension monte, les supporters continuent à chanter et danser. Anli Ahamada égalise sur une attaque croisée (10-10). Puis Bois-Rouge et Boudra manquent leurs attaques, avant que Rakibou Abdallah se fasse contrer par Bonzi et Issihaka Omar (10-13).

Malgré une réaction d’orgueil de Nahi M’kadara, c’est Widadi Madi qui marque le point décisif en feintant une passe et faisant tomber en deuxième touche le ballon de l’autre côté du filet. Les Rouges exultent, leur joie est à la mesure de l’exploit. Pour que cette victoire ne serve pas à rien, il faudra confirmer le 4 juillet face à M’tsangadoua, vainqueur de l’autre demi-finale contre Vahibé.

 

Faïd Souhaïli

 


 

 

Des agressions déplorables

Zamfi a l’habitude de gagner, parfois trop gagner. À un tel point que certains de leurs supporters oublient que la défaite fait aussi partie du sport. Pendant le match, les arbitres Djanfar Massoundi et Bacar Assani ont été pris à partie par des supporters mécontents de certaines de leurs décisions.

À l’issue de la rencontre, les lumières ont été volontairement éteintes, provoquant la panique parmi le public qui a couru vers la sortie. Les arbitres ont été agressés physiquement dans l’obscurité, notamment par un joueur qui n’était pas sur la feuille de match. Un des arbitres a réussi à s’enfuir dans la voiture du président du Cros Madi Vita, l’autre a été amené par des dirigeants de Zamfi à la gendarmerie de M’tzamboro pour s’y réfugier.

Avec de tels actes, le club de M’tzamboro écopera très certainement d’une suspension de terrain la saison prochaine, sans compter que les arbitres envisagent de porter l’affaire au pénal. Le président Laïthidine Ben Saïd a été très affecté par ces agressions puisqu’il a éclaté en sanglots à l’extérieur du plateau. “Étant moi-même arbitre, je ne peux accepter que de tels actes se produisent, en plus chez nous. Je dénoncerai les coupables !”, a-t-il ainsi affirmé au micro de Jean-Claude Novou sur RFO.

La nature humaine étant perfectible, des erreurs d’arbitrage peuvent se produire – il y en a d’ailleurs eu. Et même si elles peuvent influencer un match, en aucun cas cela ne doit aboutir à l’agression d’arbitres.

Les raisons d’une défaite doivent se chercher plutôt du côté de la préparation de l’équipe (certains joueurs de M’tzamboro ont négligé les entraînements, le coach titulaire Oumar Boina Vitta était là sans être sur le banc, etc.) et de la prestation des joueurs que plutôt chez les arbitres.

 

Réactions d’après-match

Ahamada Haribou, président du VCM :

Malgré les révisions des examens pour nos jeunes, on s’était préparé pour ce match difficile. Ils ont pris le championnat, nous ont battu deux fois et nous voulions leur montrer que nous ne voulions pas qu’ils gagnent une 3e fois. Cette coupe a été la bonne occasion pour les battre. L’entame de match a été bonne, on aurait pu gagner 3-0 ou 3-1. Le mental a répondu au moment clé et aujourd’hui on a eu ce petit plus qui a fait la différence.

Daniel Assani, entraîneur de Zamfi :

Cela s’est joué sur quelques détails, nos adversaires ont été bons et nos attaquants n’ont pas été efficaces, il leur a manqué quelque chose. Menés 2-0, nous avons recollé au score, cela a été un grand effort. Je suis préoccupé par ce qui s’est passé après le match. Quoi qu'il en soit, on assumera, mais pour une fois que nous perdons, frapper les arbitres n’était pas l’attitude à adopter.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1082

Le journal des jeunes

À la Une

Pour la plage de Sohoa, c’est quoi la suite ?

A Chiconi, la municipalité fourmille de projets au sujet de la plage de Sohoa. Après la création d’un parking et la mise en place...

Défenseur des droits : Un rapport qui pointe de nombreux manquements aux droits à Mayotte

Venue sur le territoire en novembre 2023, Claire Hédon avait promis une attention particulière pour le département mahorais dans le dernier rapport du Défenseur...

RSMA : Les formés visent d’abord la confiance avant d’apprendre un métier

Direction le régiment du service militaire adapté (RSMA), à Combani, où une section de jeunes en formation militaire initiale apprend ou révise du français...

Une grande cagnotte pour venir en aide aux plus démunis

Soumaya Hadjy Mamode et Ibrahim, porteurs de deux initiatives citoyennes, s’allient pour organiser une grande maraude à destination des plus démunis le dimanche 7...

Un faré avant une future résidence sur les hauteurs d’Hajangoua

La première pierre du futur faré d’Hajangoua a été posée, ce jeudi soir. Ces travaux, réalisés dans le cadre du projet d’aménagement du quartier...