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25/08/2010 – Musique : Festival Sakifo 2010

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{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l est 23 heures. Sur la scène Vince Corner du Sakifo, les premières notes dubby-punk du Bacar commencent à résonner. Le concert de Jeanne Cheral vient de se terminer sur la scène voisine et le public sort baigné d’une prestation pop-rock rondement menée par une artiste inspirée.

Le set du Bacar commence par une phase instrumentale batterie-guitare, le son s’ajuste, la basse rentre et les premiers mots du chanteur posent le décor, ça va décoller !

Les quatre premiers morceaux sont bien reçus par le public réunionnais et les Mahorais qui ont fait le déplacement. Ces derniers ne manquent pas de les motiver. Les quatre musiciens trouvent vite leurs marques sur cette nouvelle scène. Le groupe n'a pas manqué de remercier chaleureusement sur leur blog toutes les personne qui les ont soutenus et suivis jusqu'à la Réunion.

Cinquième morceau, "L’habit au vent", titre phare de la formation, le concert s’emballe… Les quatre Bacar sont surmotivés et le cinquième et non moindre dernier membre du groupe, Yann Costa, qui officie comme ingénieur du son, commence à faire monter la sauce dubby-punk à base de ‘delay’ ciselé et de ‘reverb’ finement dosée. Le son qui sort de la façade est puissant et les effets distillés par le groupe et Yann Costa sont très bien maîtrisés. L’interaction entre les musiciens et leur ingé son est bien sentie, le public en redemande.

Les titres s’enchaînent avec beaucoup de cohérence, nous promenant de Diego à Mayotte la clandestine – "26.000 reconduites à la frontière de sans papiers en France, plus de 17. 000 ont lieu sur le sol mahorais", rappelle le groupe, pour finir en clin d’œil sur les routes de France dans un van en direction des festivals…

 

Une prestation très professionnelle

 

Jusqu’au bout de leur concert qui aura duré près d’une heure et quart, le groupe a su tenir son public et attiré tous les curieux du Sakifo. Leur prestation a été décomplexée et efficace malgré un jeu de lumière minimaliste. Ils ont eu l’occasion de travailler pendant deux jours de résidence avec Yann Costa et Drean, chanteuse du groupe Zong, pour peaufiner les derniers réglages scéniques. Le chanteur, Marco, aux mouvements très inspirés par ses textes, Jean-Marc et sa basse en électron libre venant flirter avec Olivier et sa guitare tranchante, Philippe en fond de scène derrière son kit martelant le groove avec rigueur…

A l’arrivée, c’est une belle foule de près de 400 personnes qui s’éparpillent aux dernières notes de nos punks mahorais. Ils sortent de scène heureux de cette belle expérience ; et à juste titre, les organisateurs du festival et d’autres artistes n’ont pas manqué de les saluer pour leur prestation très professionnelle.

Le groupe était également programmé le dernier jour du festival, le dimanche 8 août, à l’occasion de la "Fiesta de l’océan Indien", sur une des scènes du front de mer de Saint-Pierre. Malheureusement, le vent et la pluie incessants ont contraint les organisateurs à annuler tous les concerts après avoir envisagé toutes les solutions de repli. Le groupe reste donc sur une petite note d’inachevé et aurait souhaité confirmer leur précédente bonne prestation. Mais nul doute qu’ils ont "titillé" les oreilles de quelques personnes averties et conquis un nouveau public prêt à suivre leur bout de chemin.

 

Thomas Bégrand

 


 

Bio du Bacar

Le Bacar est né en 2004 dans les bars de Mayotte. D’abord avec une musique "cirquesque", le groupe enregistre son premier album "Funambule" sous le label Ngomadis avec Yann Costa, ingénieur du son et musicien du groupe réunionnais Zong.

De cette rencontre découle une recherche pour le groupe de son propre son. Après de nombreux concerts à Mayotte, Le Bacar commence à tourner dans la région – à la Réunion et Madagascar (Madajazzcar Festival 2006). En mai 2008, le groupe réduit à quatre musiciens, est invité au Tempo Festival (Réunion). L’accueil du public se fait enthousiaste et c’est le moment pour Le Bacar de distiller ses chansons dubby-punk. S’en suivent une longue série de concerts à Mayotte, dont des rencontres avec des artistes comoriens, réunionnais et métropolitains (La rue kétanou, Samy Waro, Zon, Eliasse…).

En février 2009, Le Bacar s’enferme à nouveau en studio avec Yann Costa pendant dix jours pour enregistrer la maquette du projet "Tout va bien", proposé au public de Mayotte en avril-mai et de la Réunion (L’îlot et le 211).

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