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25/06/2009 – Festival Solidar’été avec Patson

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}i le comique est souvent présent dans le théâtre mahorais, ces derniers temps peu d’humoristes se sont produits sur scène. Alors quand une star du genre débarque à Mayotte, forcément c’est le succès assuré. Avant que Patson monte sur les planches, ce sont les rappeurs de M’tsapéré (notamment Hadj MC) qui ont chauffé les 300 spectateurs. Le rappeur comorien Cheikh MC était aussi de la partie avec DJ Ahmed, lui également venu de Moroni. Dynamique, Cheikh MC a néanmoins pu s’apercevoir qu’il n’est pas facile de convaincre un public qui ne s’attendait pas à cet intermède hip-hop.

Et quand le DJ a lancé un coupé-décalé, l’artiste tout vêtu de blanc fait son entrée sur le plateau en clamant l’une des expressions cultes de la chanson “C’est la joie” réalisée en duo avec Mokobé : “On n’a pas de pile, mais on fonctionne !”. Ensuite, Patson a enchaîné les sketches, mais c’est surtout son concours de coupé-décalé qui a enflammé l’assistance. Sont montés sur scène trois hommes et trois femmes qui, comme à la Star’Ac, ont été éliminés au fur et à mesure par le public.

A ce jeu-là, c’est une jeune fille un peu trop collante (“La dernière fois qu’une femme m’a chauffé comme ça, elle est repartie avec 4 gosses”, lui a-t-il dit en rigolant, ce qui a provoqué son retour dans la foule) et un jeune homme au physique d’armoire à glace (“Viens lui dire, toi, qu’il n’est pas vainqueur ! Tu as vu comment il est ?”, a soufflé le comédien) qui ont gagné.

Le spectacle s’est terminé avec la diffusion de “C’est la joie” et sa série de “patsonismes” tel que “l’appareil photo fait pas magie : quand tu es vilain, tu sors vilain”, ou encore “Eh Mokobé, toutes les filles dans cette boîte s’appellent Laisse-moi tranquille”.

 

Un développement équilibré pour tous

 

Si l’humoriste a choisi de finir sur une note positive, il n’a pas oublié les raisons de sa venue à Mayotte, mais aussi à Mohéli et en Grande Comore. Dans le cadre du festival Solidar’été, il s’est produit sur les trois îles, mais a aussi participé à des distributions de matériel scolaire, sportif ou informatique.

“Il ne faut pas oublier de tendre la main aux autres. Jamel Debbouze m’a tendu la main, je ne l’oublie pas et ceux qui peuvent en faire autant doivent le faire”, a-t-il lancé au public avec gravité. En venant dans l’archipel, il s’est félicité de voir que, dans des lieux retirés, les jeunes avaient accès à ses sketches grâce à internet.

“Je suis venu pour l’aspect social, apprendre d’une autre culture. L’accueil a été très chaleureux, des gens qui n’ont rien nous ont offert l’hospitalité”, souligne-t-il. Bien que son spectacle de vendredi ait été surtout basé sur la danse et la musique, Patson se dit comédien avant tout. “Je veux rester à ma place, même si je n’hésite pas à mélanger humour et danse. Ce soir, le but était aussi de faire la fête.”

Pour Stéphane Aboutoihi, organisateur du festival Solidar’été, cette première édition a été une réussite. “Le but est de faire passer un message entre deux mondes : celui qui a et celui qui n’a pas. Nous avons sollicité des donateurs en France, des clubs de foot, des écoles et tous ceux qui ont bien voulu faire preuve de charité et nous nous sommes rendus sur trois îles. Si Mayotte a des moyens et que les Comores n’en ont pas, cela crée des déséquilibres : violence, immigration clandestine… Tout le monde a intérêt à contribuer à un développement équilibré. Si nous avons choisi Patson, c’est parce que c’est quelqu’un qui apporte du bonheur au monde et c’est un Africain. Mayotte, c’est aussi l’Afrique culturellement.”

 

Faïd Souhaïli


 

Mad, du hip-hop à la promotion de l’art en général

Si le Patson show a pu avoir lieu, c’est aussi grâce à la participation de l’association Mad (Mouvement artistique et de développement). Mad a assuré la partie organisationnelle de la scène au plateau de M’balamanga. “Stéphane a fait appel à nous pour organiser l’accueil de Patson. D’un autre côté, cela nous a permis d’adhérer à son projet pour Solidar’été, car le festival c’est plus qu’un spectacle. Cette année, Patson ne pouvait pas rester sur Mayotte et donc assurer la partie humanitaire du projet, mais on espère que cela se réalisera l’an prochain”, avance le président de Mad, Loutfi.

L’association, créée en région parisienne par deux Mahorais, s’occupait de la promotion du hip-hop. Arrivés à Mayotte, les fondateurs ont voulu continuer, mais ont décidé d’élargir leur horizon à toutes les formes artistiques.

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