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25/01/2008 – Des élèves journalistes : une semaine de la presse pleine de promesses

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Mayotte Hebdo est l’hebdomadaire de Mayotte qui a la vie la plus longue, huit ans en mars prochain. Il est pourtant difficile, ici comme en Métropole, de survivre car il faut affronter des difficultés économiques plus importantes encore ici, liées à un lectorat réduit, donc des frais d'impression très élevé, et un marché publicitaire limité et très sollicité par de nombreux supports : présence de gratuits envahissants et grands consommateurs de publicité, radio et télé publiques eux aussi très friands de publicité malgré les fonds publics conséquents dont ils disposent… La tâche est donc ardue pour les journaux afin de réussir à séduire un public peu enclin à la lecture, malgré son importance dans la vie de la démocratie et la vie économique et sociale locale ! L’enjeu de cette journée est donc de taille : aider les enseignants à sensibiliser leurs élèves à la lecture et à l’écriture journalistique.
 
 

Le module "Presse à Mayotte" : un outil précieux pour les enseignants

Armés d’un module "Presse à Mayotte" conçu par le coordinateur de l’action, Yves Busière, les enseignants pourront livrer bataille en faveur de ce média qui mérite une bien plus large attention et qui est un formidable outil pédagogique. Une vraie mine d’or pour une pédagogie active de la classe à partir de fiches pratiques déclinées en six thèmes de travail : connaître la presse en feuilletant des hebdomadaires de la presse à Mayotte, étudier la Une, comprendre la hiérarchisation de l’information, comprendre le rôle de l’image, découvrir la place et la composition d’un article… autant d’activités qui permettront aux élèves, futurs journalistes en herbe, de s’initier aux règles particulières de l’écriture journalistique.
Pour pouvoir travailler en groupes dans les classes, chaque enseignant stagiaire est reparti avec un paquet de plusieurs dizaines d’invendus de Mayotte Hebdo et du Mawana, tous deux partenaires de cette action.
"Les élèves doivent comprendre la manière dont l’information est traitée et dont un journal est conçu. Ils doivent savoir que des choix sont faits par la rédaction d’un journal. C’est un moyen de développer leur esprit critique", a déclaré Y. Busière au cours de la présentation du module, en début de matinée.
En effet, pendant plus de deux heures, chaque stagiaire s’est retrouvé en situation d’élève avec les conseils professionnels de Rafik, rédacteur en chef du Tounda. Mme Magoma, professeur de lettres au collège de Doujani, a pu faire part à ses collègues de son expérience de l’exploitation du module "Presse à Mayotte" au travers d’un projet d’action éducative (PAE) qu’elle mène actuellement avec deux classes de 4e.

 

Un dossier spécial pour les articles des élèves

En fin de matinée Soldat, directeur de la rédaction de Mayotte Hebdo, a éclairé les enseignants sur le fragile équilibre financier de la presse à Mayotte. "A Mayotte, les difficultés de la presse viennent de la petite taille du lectorat", a-t-il déclaré. L’absence de rotative sur l’île oblige les imprimeurs à utiliser un papier "de luxe", ce qui rend le coût de l'impression élevé. Les frais d'impression se montent ainsi à près de 50% des dépenses totales du journal, contre 20 à 30% en Métropole ou à la Réunion ! Le prix de vente du journal couvre ainsi tout juste la facture de l'imprimeur. Les ressources pour assurer les salaires des journalistes et toutes les autres dépenses proviennent donc essentiellement de la publicité, mais beaucoup d'autres entreprises essayent de capter ces investissements, fragilisant ainsi la presse locale.
Tout cet éclairage sur la situation de la presse à Mayotte a suscité l’intérêt de tous, a provoqué des questions et entraîné des débats.
Grâce à un partenariat entre la presse locale, le CDP et l'Education nationale, les articles que vont écrire les élèves pendant la Semaine de la presse seront édités par le CDP et feront l’objet d’un cahier spécial pour les 14 établissements engagés dans cette action : les lycées de Kahani, Mamoudzou, Petite Terre et Chirongui; les collèges de Chiconi, Doujani, Kani-Kéli, Labattoir, M’gombani, M'tsangamouji, Pamandzi, Sada, Tsimkoura et Tsingoni.
L’objectif de toutes les équipes est une publication pendant la 19ème Semaine de la presse dans l’école, prévue du 17 au 21 mars prochains. Le pari est lancé : savoir qu’ils vont être lus va motiver les élèves, les amener à des exigences d’écriture et les rendre acteurs de leurs apprentissages. Ce seront les lecteurs qui diront s’il a été gagné.

Les enseignants stagiaires
 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

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