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18/09/2009 – Etat civil

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 
 
{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}mpressionné." C'est le sentiment qui domine parmi les 25 agents et officiers d'état civil des communes du sud, après une matinée passée dans le service état civil de la mairie de Mamoudzou. Cette journée d'échanges était organisée par le comité de pilotage pour l'état civil communal, mis en place depuis le mois de mars dernier pour améliorer et fiabiliser les services d'état civil de toute l'île.

Cela a permis aux agents de visiter un service parfaitement au point, qui utilise le matériel et les méthodes de travail adéquats. Les thèmes de la journée étaient l'accueil, l'organisation des services et la sécurisation des actes et du matériel.

Impressionnés donc, les agents ont ensuite fait le bilan de cette visite et pointé les différences et les manquements de leurs services respectifs, à commencer par l'accueil. "Les mairies ont été construites sans penser à l'accueil des administrés", estime un officier d'état civil de Dembéni. "A Mamoudzou il y a des guichets, des sièges pour l'attente, les gens ont été filtrés à l'entrée, dirigés vers le bon service, par les secrétaires… Dans les autres communes, il n'y a pas la volonté politique d'organiser cet accueil."

"Les gens rentrent et sortent de la mairie comme dans un moulin", confirme un agent de Chiconi, "si un jour quelqu'un s'énerve, nous ne serons pas en sécurité." Les visiteurs ont également noté que plusieurs procédures et pratiques administratives qui se pratiquent à Mamoudzou leur sont inconnues ou ne sont pas totalement respectées dans leurs communes. D'une manière générale, ils se sont montrés assez amers vis-à-vis de leurs élus.

 

Sensibiliser les élus aux attentes des citoyens

 

"Comme les autres, je suis positivement touché par l'organisation du travail à Mamoudzou, mais ceci m'inspire une réflexion : on aura beau être mieux formés, avoir des meilleurs locaux, cela ne servira à rien s'il n'y a pas une réelle volonté politique derrière", estime un agent de Ouangani. "Dans nos communes il manque toujours du matériel, une organisation, cela montre le désintérêt des élus pour l'état civil. Peut-être faudrait-il organiser une journée de formation pour les élus, sur le modèle de celle que nous avons eue aujourd'hui."

Les agents en ont tous appelé au procureur Yves Dupas, chargé de l'état civil par le parquet et organisateur de la journée, pour sensibiliser les maires à ce sujet. "L'Association des maires est présente dans le comité de pilotage et est conviée aux réunions. Lors de la dernière, un représentant des maires est intervenu très positivement", a rassuré le procureur, qui estime que le simple fait que les maires aient accepté de libérer leurs agents pour cette journée témoigne de leur intérêt pour la question.

Concernant les moyens alloués aux services d'état civil, M. Dupas précise toutefois que toutes les communes ne peuvent prétendre à un service de l'envergure de celui du chef-lieu. "L'important est de réfléchir à comment avoir un meilleur accueil, une meilleure organisation, une meilleure sécurisation dans la mesure des possibilités, pour mieux répondre à la demande. Soyez imaginatifs, la préfecture délègue chaque année une enveloppe aux communes pour leurs dépenses liées à l'état civil, elle doit permettre de réaliser ces projets que vous pourrez leur transmettre."

 

La formation, question capitale

 

Peu convaincus de pouvoir faire entendre raison à ceux qui sont, finalement, leurs supérieurs hiérarchiques, les agents ont demandé le soutien du procureur, notamment en matière de formation. Une question que M. Dupas reconnait "capitale", surtout pour les agents nouvellement affectés à l'état civil, qui ne sont pour l'instant pas formés. Une formation est prévue rapidement par le comité de pilotage sur le logiciel de travail.

Une autre journée d'échanges doit également avoir lieu début décembre, cette fois-ci pour les agents des communes du nord, qui se rendront à la mairie de Koungou, qui dispose elle aussi d'un service d'état civil parfaitement aux normes.

 

Hélène Ferkatadji

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