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17/07/2009 – Visite de François Fillon

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}apis rouge, coupure de ruban et ouverture de cadeaux pour cette première étape de la visite de François Fillon, la seule à se dérouler en public, et qui a attiré quelques centaines de personnes au milieu d'un Mamoudzou désert, bloqué de toutes parts par les forces de l'ordre. Prenant la parole à la tribune, aux côtés des parlementaires, du président du conseil général, du préfet et de la délégation ministérielle, le maire de Mamoudzou s'est réjouit que, pour la première fois, "la commune de Mamoudzou accueille un Premier ministre de la République".

Rappelant le choix exprimé le 29 mars par les Mahorais de devenir département, Abdourahamane Soilihi a précisé que, lors des élections européennes, les Mahorais ont "confirmé le choix d'appartenir à l'Europe et montré notre attachement indéfectible au statut de région ultrapériphérique européenne et aussi le pouvoir d'accéder aux divers fonds structurels pour pérenniser les projets structurants de notre île".

Le maire de Mamoudzou a tenu à attirer particulièrement l'attention du Premier ministre sur la "situation financière difficile des communes de l'île", qui ne disposent pas de ressources propres et dont les problèmes de trésorerie "rendent difficile le paiement des salaires et la progression des investissements". Il a ainsi appelé à la mise en place rapide de la réforme de la fiscalité. Autre sujet d'importance pour le maire, l'immigration clandestine, qu'il espère voir "jugulée" par le Gouvernement.

Avant d'inviter M. Fillon à revenir quand il le souhaite dans la capitale, M. Soihili a remis au Premier ministre un dossier sur la réfection de la voirie communale avec un plan de financement étalé sur 4 ans, et a appelé à l'intégration dans la fonction publique de droit commun des agents de la police municipale.

 

Le travail de la Crec accéléré

 

"Nous sommes venus vous apporter le témoignage du respect et de l'affection de la République", a entamé M. Fillon, "je salue la municipalité de cette commune, la principale de Mayotte, appelée à devenir le fer de lance de la départementalisation". Rappelant une nouvelle fois, sous les applaudissements de la foule, que c'est le Président Sarkozy et son gouvernement qui ont mis en œuvre la départementalisation, le Premier ministre a annoncé avoir demandé à Marie-Luce Penchard de lancer à la rentrée une concertation avec les élus de Mayotte pour définir le nombre futur de conseillers généraux et le mode de scrutin pour 2011. "Les propositions qui me seront faites devront respecter trois principes : stabilité de l'assemblée, transparence et simplicité pour les électeurs."

Sans répondre directement à la revendication concernant la réforme de la fiscalité, M. Fillon a simplement précisé que grâce à leurs nouvelles ressources, les communes "seront en première ligne sur les équipements de proximité, l'action sociale ou encore l'urbanisme". La secrétaire d'Etat à l'Outremer devra également faire le point tous les ans avec les élus locaux sur l'avancement de la mise en œuvre du Pacte.

M. Fillon a ensuite abordé les points les plus sensibles de cette départementalisation, à commencer par l'état civil, pour lequel il a annoncé un dispositif "accéléré" : "dès septembre, des fonctionnaires se rendront dans les villages pour aider ceux qui le souhaitent à remplir leur dossier. Dans un an, il ne sera plus possible de déposer de nouveaux dossiers".

 

Un hélicoptère et 4ème radar contre l'immigration clandestine

 

Abordant un autre sujet d'importance pour les Mahorais, le Premier ministre a annoncé l'installation d'un 4ème radar, dans le sud, pour intensifier la lutte contre l'immigration clandestine. Un hélicoptère de la gendarmerie sera également positionné en permanence dans l'île. "Mais tout ceci restera insuffisant tant que la société mahoraise elle-même ne s'attaquera pas aux causes de l'immigration clandestine. L'emploi de travailleurs clandestins ou la location de cases insalubres sont inadmissibles, d'abord pour la dignité de la personne humaine, ensuite parce qu'ils entretiennent des flux d'immigration qui finiront par déstabiliser la société mahoraise."

Au sujet de l'éducation, M. Fillon a rappelé que 100 nouveaux postes d'instituteurs ont été affectés à la rentrée 2009, et exigé que les classes du primaire ne dépassent pas désormais 28 élèves. Il a ensuite rappelé que tous les enfants de 3 ans seront accueillis en maternelle en 2010, sans toutefois préciser comment atteindre cet objectif, le Smiam n'ayant pas les moyens financiers d'assumer toutes les constructions nécessaires.

Gardant pour la fin les seules réelles annonces de son discours, M. Fillon a déclaré avoir donné son accord pour la construction future du deuxième lycée de Mamoudzou et sa décision de rajouter 6 millions d'euros aux 12 millions du Plan de relance pour Mayotte. Ils seront affectés à la rénovation des écoles et à l'amélioration du réseau routier de Mamoudzou, Petite Terre et des zones rurales.

 

Hélène Ferkatadji

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