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14/12/2007 – Alain-Kamal Martial à la direction du Service culturel

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Sa candidature a été largement soutenue « depuis Paris », par des directeurs de centres dramatiques, « des gens indispensables pour nous ». Il tient à remercier ces derniers et « tous ceux qui m’ont permis d’apprendre auprès d’eux et de faire connaître mon travail », a-t-il déclaré après sa nomination. « J’exprime également le souhait de collaborer avec vous autour des grandes lignes de travail que je compte mettre en place et dont l’objectif est de développer les arts contemporains à Mayotte et dans sa région à travers la coopération artistique régionale et les échanges sur le plan national », a-t-il ajouté.

Alain-Kamal Martial incarne la jeunesse mahoraise qui porte l’empreinte de la nouveauté. Né à M’zoizia au sud de l’île, Alain est connu dans la région et sur le plan national comme étant le Molière de Mayotte pour ses œuvres théâtrales et son travail de metteur en scène. C’est un auteur édité et plein de mérite, il a reçu de nombreux prix littéraires, régionaux et nationaux. Il est le directeur artistique de la compagnie de théâtre professionnel Istambul qu’il a créée en 2000. Depuis 2004, il travaille au Service culturel de Mayotte comme responsable du département Théâtre et Littérature.

De 2004 à 2005, il était associé au Centre dramatique régional de l’océan indien. Alain-Kamal est l’artiste mahorais qui voyage le plus, invité le plus souvent à des festivals et à des scènes théâtrales dans l’Hexagone. Homme d’échanges, il mène son travail d’écriture et de recherche avec des auteurs et dramaturges de la région océan indien et de l’Afrique australe. Diplômé d’études théâtrales de l’Université d’Avignon en 2004, Alain-Kamal est en phase finale de doctorat de littérature à l’Université de Cergy-Pontoise.

Aujourd’hui directeur du Service culturel, Alain-Kamal Martial ne fait que continuer son parcours de combattant culturel. Il affirme que ce sont les évolutions et les mutations de la société mahoraise qui l’ont amené à réfléchir sur les enjeux d’une politique culturelle « à la mesure des besoins socioculturels et intellectuels de la population mahoraise et aux attentes des artistes locaux ». Son contrat d’objectifs intègre politique culturelle et action territoriale autour de trois axes.

Défense du patrimoine, développement des arts contemporains, formation…

« J’entends par politique culturelle une notion très large qui recouvre autant la définition des moyens que les actions à mener pour mettre en œuvre cette politique. Ainsi suite à l’évaluation des besoins en termes de moyens et des actions à mettre en place dans le domaine culturel à Mayotte, je souhaite orienter la politique culturelle du SC autour de trois axes majeurs », explique AKM.
Le premier axe, celui qui lui tient à cœur, constitue un besoin bien criant à Mayotte. Il s’agit de « la prise en compte des besoins en infrastructures de formation, de création et de diffusion des arts au profit des artistes et des écoles pour la proposition d’une politique d’équipement en infrastructures dans un partenariat tripartite conseil général-municipalité-Etat ». Sur ce point, ambitionne Alain, « on va faire en sorte qu’il y ait d’ici trois ans au moins trois lieux de spectacle, des salles fermées, de 200 places en moyenne ».
Les deux derniers axes sont « la prise en compte des besoins socioéducatifs pour la proposition d’un éventail de programmes culturels formulés dans le sens d’un accompagnement culturel de la société mahoraise et d’un suivi technique des artistes et la valorisation des atouts socioculturels de Mayotte ».

Le développement culturel, explique AKM, « constitue la volonté politique de coordination d’actions culturelles et artistiques à long terme. Cette volonté définit l’ensemble des propositions qui alimentent le programme artistique, ses caractéristiques esthétiques, intellectuelles et politiques d’une part et ses contenus d’autre part ». Concrètement, AKM propose de décliner le contenu de la programmation et l’orientation de l’action culturelle territoriale autour de quatre points.

Le premier est la défense du patrimoine culturel local qui nécessite selon lui un travail autour de la mémoire collective, du patrimoine historique et artisanal et du récit de tradition orale.
Le second est le développement des arts contemporains. AKM souhaite « associer les artistes locaux les plus professionnels à l’action culturelle et artistique, en mettant en place un projet commun de culture ». Et cela permettra de « diffuser les artistes locaux et les artistes internationaux, les plus pertinents, sur les scènes mahoraises, favoriser l’inscription des artistes mahorais dans les réseaux régionaux et donner une bonne visibilité des arts et artistes vers une professionnalisation de leur pratique ».
Le troisième point est la formation des artistes et des jeunes dans les milieux scolaires, éducatifs et associatifs dans le cadre d’échanges et de coopération dans la région et sur le territoire national.
Enfin, le dernier aspect apparaît comme le plus primordial : le fonctionnement du Service culturel. AKM veut « un service qui va tout de suite valoriser les compétences que nous avons ici ». Citant en terme d’exemple des personnes qui travaillent au Service culturel, le jeune directeur veut « une équipe responsabilisée ». « L’individu sera évalué à la fin de l’année sur la mission qui lui sera confiée ».
Il veut pour cela constituer une régie technique, un comité artistique de programmation annuelle, une équipe de communication et un service administratif, tous « compétents, capables d’assurer le projet de formation des agents techniques et administratifs du SC, la qualité de la programmation et l’équilibre des disciplines, la qualité de la communication du programme et la gestion des projets d’investissement en moyens et les dossiers relatifs à la légalité des réalisations diverses liée à l’administration des collectivités ».

Nombreux sont les artistes qui souhaitent voir un renouveau pour ce service. « Je pense que Alain était le mieux placé sur les trois derniers candidats », approuve un chanteur local. « Il est connu à Mayotte comme étant à la fois artiste et acteur culturel. Il a su se faire un nom dans son art. Maintenant il faut qu’il soit ouvert à toutes les activités artistiques… Je sais qu’il y a un nouvel élan à prendre, et c’est à lui de savoir comment le prendre ». Alain-Kamal Martial le sait bien, il a deux semaines pour se préparer à la mise en œuvre de son projet culturel.
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Appel à projets pour la programmation 2008

Le Service culturel de Mayotte veut publier fin mars 2008 la programmation pour l’année 2008-2009. Pour ce faire, il demande aux artistes et associations de l’île de présenter leurs projets au SC. La date limite de dépôt des projets est le 30 janvier. Le Service culturel veut « travailler dans une collaboration vaste avec les artistes des différentes disciplines ». Son comité de programmation mènera au mois de février une série de rencontres avec les intéressés pour l’élaboration de cette programmation.
Pour tous renseignements : 0269 61.11.36.

Rafik

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