L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

12/06/2009 – Basket : Des projets pour le long terme

À lire également

Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Comment s'est déroulée l'assemblée générale ?

Abdouraquib Marwani : L'AG s'est bien passée ! Déjà, le quorum a été largement atteint, ce qui est une première depuis longtemps. Il y a quelque temps encore, les présidents ne répondaient plus aux appels du comité directeur. Aujourd'hui, ils veulent voir autre chose et ils constatent par eux-mêmes que l'équipe actuelle va dans ce sens. C'est une satisfaction personnelle, un retour souhaité (ndlr : Abdouraquib Marwani fut président de cette même ligue entre 1986 et 2000) et qui, je pense, a beaucoup apporté au basket mahorais. En revanche, ce que je trouve dommage, c'est que beaucoup de gens n'ont pas conscience du travail que tout ceci demande, ces personnes veulent tout et tout de suite. Ce n'est pas possible, surtout lorsqu'on se souvient dans quel état se trouvait la ligue au moment où nous avons été élus. Nous venons d'arriver, il faut être patient.

 

MH : Depuis l'élection du nouveau comité en octobre 2008, avec vous à la présidence, quels ont été les changements concrets apportés à la ligue ?

AM : Il y a une certaine cohérence qui n'existait pas avant. C'est important car cela nous permet de survivre, et plus encore, d'espérer. Un signe fort du changement selon moi, c'est que la saison a été régulière, parfois difficile, mais au final l'intégralité des rencontres a pu être jouée ! Très franchement, je doutais au départ, mais nous l'avons fait. Il y avait des périodes où certains clubs devaient jouer trois fois dans la semaine, mais les présidents ont toujours joué le jeu. Je les remercie d'ailleurs, car sans eux il n'y aurait rien.

 

MH : Nous avons connu la ligue dans une situation extrêmement critique avant votre venue, avec notamment des dizaines de milliers d'euros de dettes et des factures non justifiées. Quel est votre avis là-dessus ?

AM : Je ne souhaite faire aucun commentaire à ce propos. Tout ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui la ligue de basket de Mayotte évolue bien. Je remercie la Dsaj du conseil général, la Jeunesse et sports, le Cros et la FFBB d'avoir sorti la ligue de cette crise. Maintenant, nous faisons appel au sponsoring pour les prochaines saisons. Nous préparons une remise de récompenses pour les clubs champions, le meilleur joueur, le meilleur arbitre… histoire de les féliciter et de les encourager, et ce type d'actions demande à être sponsorisé. Dans ce sens du développement du basket local, il faut savoir que des règles fermes vont être posées. Toute activité extra-basket en désaccord avec la ligue sera synonyme de sanctions pour les joueurs licenciés qui y adhèrent.

 

"Changer de mentalité une bonne fois pour toute"

 

MH : Enfin, les prochains grands défis de la ligue ?…

AM : Nous avons l'espoir que notre basket atteigne des sommets dans quelques années. Mais cela implique à tous les acteurs locaux – clubs, comité directeur et ETR (équipe technique régionale) – de s'engager dans le long terme. Cela implique de changer de mentalité une bonne fois pour toute. La formation des joueurs reste notre plus grand objectif, nous allons y consacrer beaucoup de temps. Des closes vont bientôt être établies, l'une d'entre elles notamment aura pour but de reculer les mutations et permettre à un club de bénéficier des fruits qu'il a semés. Ce sera une sorte de protection des jeunes joueurs. Nous devons faire en sorte de stabiliser les clubs pour tirer le basket mahorais vers le haut, et pour ça, le joueur doit également être stable dans son club formateur. C'est un projet à long terme qui demandera certainement beaucoup de temps, mais rien n'est impossible.

Concernant les compétitions extérieures (coupe de France, championnat national…), il y a des règles fédérales qui diffèrent des nôtres, il y a des quotas à respecter. Les équipes ont droit à deux étrangers seulement, ce qui pénalise les clubs mahorais généralement qui en comptent plus. Ceci revient à la réflexion de la formation des jeunes. Aussi, des conventions peuvent être réalisées avec les structures telles que l'UNSS ou l'Usep. On sait également que le basket à Mayotte se trouve essentiellement à Mamoudzou et en Petite Terre, mais désormais, dans notre optique de décentraliser la pratique, nous allons effectuer une sectorisation du basket. Cinq zones vont être établies pour les poussins, benjamins et peut-être minimes, et chacune aura sa "capitale", un moyen plus simple et plus économique pour les clubs, du nord et du sud notamment, qui éviteront de se rendre à Mamoudzou. Vous l'aurez compris, nos projets sont basés sur le long terme, pour notre jeunesse qui, avec l'aide précieuse des clubs, portera notre basket au très haut niveau.

 

Propos recueillis par Ichirac Mahafidhou

 


 

Le comité directeur

Abdouraquib Marwani (président), Akim Ali Abdou (secrétaire général), Issouf Saïd (vice-président), Moussa Djanfar (trésorier), Maëva Darouèche (responsable de la commission technique), Touni Mohamed (responsable de la commission juridique), Ibrahim Soula (responsable de la commission sportif qualification), Mohamed Ali, Mohamed Yazid, Daniela Kambi, Anli Saïd et Sidi Nadiedine.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1084

Le journal des jeunes

À la Une

Des premiers objectifs chiffrés annoncés pour Wuambushu 2

Ce mardi, au cours d’une conférence de presse à Paris, la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux, a annoncé le lancement du deuxième...

« Merci d’avoir osé » : un premier public conquis par le film « Koungou »

Le premier film 100 % mahorais, « Koungou », sur la délinquance juvénile, sortira lundi 29 avril, en avant-première, au cinéma Alpa Joe de...

TME 2024 : Catégorie entreprise dynamique

Pour les dixièmes Trophées mahorais de l’entreprise, le jury a retenu cinq sociétés qui ont eu une année 2023 bien remplie. Votez pour désigner...

L’accident de plongée se règle au tribunal correctionnel

Le soir du 8 novembre 2019, la jambe d’un plongeur s’est retrouvée coincée dans l’hélice d’un bateau, dans l’ouest de Mayotte, lui occasionnant 30...

Comores : Face à la flambée du choléra, le pays veut recourir aux vaccins

En en un mois et dix jours, l’île d’Anjouan, a enregistré à elle seule, vingt-cinq décès, faisant grimper à quarante-trois, le nombre de victimes...