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10/06/2009 – Un rêve plus que bleu, une réalité

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}L{xtypo_dropcap}e gymnase de Cavani affiche complet. De nombreux sièges ont dû être installés en plus des places habituelles prévues dans les estrades. Des murmures se font entendre parmi la foule venue assister à la représentation. Un décor très élaboré caractérisant la savane africaine s'offre à leurs yeux. Tout y est représenté : les arbres, les animaux avec un grand éléphant, une girafe…, le soleil et même la voûte céleste remplie d'étoiles scintillantes.

Dans les coulisses tout le monde s'active, s'échauffe, se prépare, se maquille. Matuta, l'une des danseuses, avoue avoir un peu le trac : "J'ai un peu mal au ventre… Je crois qu'il y a 400 personnes quand même". "Non, 600 !", rectifie son amie Berrine qui réalise son cinquième spectacle. "Moi je n'ai pas peur", ajoute cette dernière, "c'est juste qu'il y a trop de gens qu'on connaît". La plupart des personnes du public sont en effet des amis ou la famille des danseurs apportant leur soutien moral par des signes fréquents de la main.

La comédie musicale débute avec une chorale entonnant la chanson phare du dessin animé Aladin "Ce rêve bleu". Cet air est également l'origine du titre de la comédie musicale. Vient le tour d'un jeu de mime dont le but est d'illustrer le début de l'histoire fantastique d'une petite fille et sa famille aspirées dans la télévision.

Différents groupes de danseuses âgées de 4 à 12 ans arrivent alors pour une démonstration hautement colorée à l'aide de pompons et de tutus fluo. La partie théâtrale du spectacle se révèle être une représentation originale du Roi Lion de Walt Disney. Les apprentis comédiens y interprètent les différents rôles principaux du dessin animé en ponctuant leurs gestes de pas de danse.

 

La performance des enfants est à saluer

 

Après la première partie principalement centrée sur le jazz, place au rap, à la danse orientale et au hip hop. Le rythme est plus dynamique et entraînant. Les danseuses et danseurs sont plus âgés mais n'ont pas forcément plus d'assurance. "J'ai eu un peu de trac parce que je passais en dernière avec mon groupe et ça fait peur de voir les autres défiler et passer avant", explique Malika, une danseuse du groupe de hip hop âgée de 15 ans. Il lui a fallu attendre presque trois heures pour voir son tour arriver, suivi de près par la fin du spectacle et les remerciements. Une ovation était spécialement réservée à la scénariste, metteur en scène et chorégraphe de la comédie musicale : Maryse Willaume.

Samedi soir, c'est l'heure du bilan. Tous les billets ont été vendus. Néanmoins, la première soirée a totalisé près de 700 spectateurs et plus de 500 pour la seconde. Un succès nuancé par les démonstrations artistiques elles-mêmes, comme le précise Maryse Willaume. "Aujourd'hui c'était parfait. Tout s'est enchaîné normalement. Hier on a raté le tableau final du Roi Lion, aujourd'hui on l'a réussi. Il y a même eu de l'improvisation, les enfants ont osé en rajouter."

Une légère différence de qualité due selon elle à un manque de répétitions et une certaine découverte de la scène par les danseurs, mais également les techniciens et leurs matériels. "En tout cas, je souhaite saluer la performance des enfants !", un point essentiel pour Maryse Willaume qui précise que Lov'dance est un atelier pour les enfants et par les enfants. Une conclusion tout à fait appropriée pour ces deux jours en l'honneur du talent artistique.

 

Rawnat Mohamed Chaher

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Mayotte Hebdo n°1086

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