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08/08/2008 – Une Mahoraise au pays des kangourous

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Les étudiants français partent principalement en Angleterre, en Espagne, en Italie ou en Allemagne. Saïdat Subra, étudiante en deuxième année de l'École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges (ENSIL), spécialité eau et environnement, a choisi une destination beaucoup plus lointaine puisqu'elle effectue actuellement un stage de 3 mois à l'Université d'Adélaïde en Australie-Méridionale.
"J'étudie le développement de biofilms dans les canalisations d'adduction d'eaux brutes et leurs impacts sur les paramètres hydrauliques : baisse de débit dans les canalisations, pertes de charges engendrées, augmentation de la rugosité… C'est un projet de recherche pour lequel je dispose d'énormément d'autonomie. À vrai dire, cela me change beaucoup de la manière dont je travaille à l'ENSIL et ça ne peut être que bénéfique pour moi", concède cette Pamandzienne de 22 ans. En plus d'avoir un maître de stage qui essaie d'être le plus disponible possible, elle collabore avec une étudiante chinoise qui effectue un master en génie hydraulique.
 
 

Découvrir la culture aborigène, la faune et les énormes plages

Saïdat Subra n'a pas le fait voyage seule puisque quatre de ses amies de l'ENSIL effectuent également leur stage à Adélaïde. Mais le choix de l'Australie est surtout individuel et un rêve qu'elle caressait depuis longtemps.

"En deuxième année d’école, nous devons effectuer un stage obligatoire de 3 ou 4 mois. Les stages à l’étranger ne sont pas obligatoires, mais sont fortement conseillés au sein de l’ENSIL. Nous avons la chance d’avoir un réseau de contacts assez étendu et dans de nombreux pays. J’ai donc saisi l’opportunité de pouvoir partir a l’étranger et mon choix s’est porté sur l’Australie, car c’est tout simplement un pays qui me fait rêver depuis longtemps et que je voulais découvrir : la variété de ses paysages, leur culture, la culture aborigène, et toutes ces choses particulières à l’Australie que l’on voit à la télé et qui donnent envie d’être vues telles que les kangourous, les koalas, le diable de Tasmanie, leurs énormes plages, les surfeurs et les énormes villes à côté de tout ça.

Et l’autre point très important qui m’a fait choisir ce pays, c’est la langue ! Je voulais absolument aller dans un pays anglophone pour améliorer mon niveau d’anglais ! Je dois passer mon TOEIC l’année prochaine pour obtenir mon diplôme", explique cette ancienne élève de classes préparatoires du lycée Kléber de Strasbourg.
Son séjour ne se termine qu'à la mi-septembre, mais une grande partie de ses attentes a été déjà comblée. Tous les week-ends, elle en profite pour visiter les environs d'Adélaïde et de l'état d'Australie-Méridionale.

 

Les Wallabies ont mis KO les Bleus

Lors de son premier week-end de camping en forêt, elle a eu très froid puisque c'est actuellement l'hiver à Adélaïde. Mais en revanche, elle a perçu des kangourous sauvages et cela l'a vraiment impressionnée. "Je suis allée dans une grande réserve sauvage dans laquelle j'ai été servie question animaux : koalas, diable de Tasmanie, kangourous, wallaby, et autres… J’ai aussi passé un week-end à Sydney pour aller au match de rugby Australie-France dans le stade olympique. La France a largement perdu mais c’était génial. Enfin, j’ai vu plein de choses et ce n’est pas fini", se réjouit-elle.

Au début de son séjour, elle a été impressionnée par tout ce qu'elle voyait. "Tout me paraissait énorme: la ville (1,1 million d'habitants), les bâtiments (pourtant, il n'y a pas de building), les routes, les voitures. Mais quand je suis allée à Sydney (4,2 millions d'habitants étendus sur 12 000 km2), j’ai vite compris qu’en fait Adélaïde ce n’est pas grand du tout."
Ce côté un peu gigantesque de l'Australie ne la choque plus. En revanche, elle apprécie la gentillesse avec laquelle les Australiens ("du moins à Adélaïde, dans les villes comme Sydney, je ne sais pas trop") l'ont accueillie. "Ils te mettent vite à l’aise et sont tout de suite prêts à te faire découvrir et te montrer plein de choses. Même dans la rue ils prennent le temps de t’aider avec un grand sourire. J’ai aussi été surprise par la multitude d’accents différents que l’on rencontre. Je m’y attendais un peu bien sûr, mais bon quand même… Et puis c’est parfois tellement difficile à comprendre ! Et quand en plus ils utilisent l’argot australien, ça devient tout simplement incompréhensible", affirme-t-elle.

 

"Pourquoi se limiter à l'Union européenne quand on peut aller ailleurs ?"

Pour Saïdat, l'expérience d'un séjour international ne peut qu'être bénéfique et elle conseille vivement aux étudiants mahorais qui en ont l'opportunité de partir à l'étranger pour au moins un semestre. En ce qui concerne l'Australie, son conseil est surtout financier. "Je conseille de faire de bonnes économies avant de venir ! Parce que la vie ici est assez chère. Et puis encore plus quand on veut voir beaucoup de choses. Il faut aussi prévoir du temps, car l’Australie c’est énorme !"
En effet, pour relier Perth à Sydney (de l'extrémité occidentale à sa limite orientale), il faut 4 heures d'avion (en comparaison, Perth-Maurice dure 6 heures) et passer 3 fuseaux horaires différents. "Par contre, j’ai le regret d’annoncer que notre cher conseil général adoré refuse pour le moment de soutenir ce genre d’initiative ! Je veux dire que si l’on veut une aide financière du conseil général de Mayotte, il faut que le stage soit effectué dans un “pays non francophone de l’Union européenne”. Pourquoi devoir se restreindre à l’Union européenne quand il est possible d’aller ailleurs ? J’espère que leur politique à ce sujet changera dans un avenir très proche pour encourager les étudiants Mahorais à la mobilité et à entreprendre ce genre d’action."

Faïd Souhaïli

Découvrir l'Australie avec le visa vacances-travail

Le pays des kangourous est une immense île qui ne peut être parcourue en quelques semaines de congés. Depuis le 23 février 2004, la France et l’Australie ont signé un accord créant un programme "vacances-travail" destiné à permettre à de jeunes ressortissants (âgés de 18 à 30 ans) de chacun des deux pays de séjourner dans l’autre, à titre individuel, dans le but d’y passer des vacances, en ayant la possibilité d’y occuper une activité professionnelle salariée et de compléter ainsi les moyens financiers dont ils disposent.
Le visa vacances-travail a une validité de 12 mois maximum et peut être renouvelé une fois si vous avez travaillé dans une ferme pendant trois mois. Le visa vacances-travail ne permet de travailler au maximum que 6 mois chez le même employeur.
La formule est un vrai succès puisque plus de 100.000 visas sont délivrés chaque année aux ressortissants de 17 pays ayant des accords avec l'Australie. Si vous rencontrez un jeune Français dans le bush ou les grandes villes australiennes, il y a une chance sur deux qu'il ait obtenu le visa vacances-travail. Attention des conditions s'appliquent, notamment pouvoir justifier d'avoir la somme de 3.000 euros sur votre compte en banque quand vous arrivez en Australie.

Pour plus d'informations, consulter http:/www.france.embassy.gov.au/parifrancais/WHM%5ffr.html"
sur le site de l'ambassade d'Australie en France.

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