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06/03/2009 – Opinions sur rue

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

 

{xtypo_dropcap}H{/xtypo_dropcap}alima

Si aujourd'hui ceux qui votent "non" l'emportent, l'année prochaine ce seront les premiers à venir réclamer le département et ce n'est pas Sarkozy qui va accepter. Peut-être que dans cent ans quelqu'un voudra de nouveau nous le proposer. On se focalise sur les impôts, mais quand on voit tout ce qu'on paie actuellement avec les taxes douanières, on se rend compte qu'on paie beaucoup plus cher qu'en France.

 

Darmi

Nous ne comprenons pas pourquoi ces gens là ont peur de se déclarer. C'est leur choix, même si on ne comprend pas forcément. Pour les inconvénients de la départementalisation, on trouvera toujours des solutions.

 

Chadouli

C'est leur droit s'ils votent non, ils doivent avoir leurs raisons.

 

Fatima

C'est leur opinion, même si je ne sais pas pourquoi ils veulent ça. Depuis le temps qu'on attend ça, c'est un peu con de dire non à la dernière minute.

 

Elhad

Il se peut que ce ne soient pas des Mahorais. En tout cas, à part les impôts et le statut, je ne vois même pas ce qui va changer. Aujourd'hui, tout le monde a compris que le département ce n'est pas que le RMI. Il y aura des droits et des devoirs. Tout le monde a l'habitude de voyager et quand on va en France, on voit un peu comment ça se passe au niveau des redevances TV, des taxes sur les poubelles, les taxes d'habitation.

 

Saïd

Ces gens-là ne comprennent pas où se trouve l'avenir de Mayotte. Ils ne sont jamais sortis. Je ne vois même pas l'intérêt qu'ils peuvent tirer à voter "non". Ca fait 50 ans qu'on attend ça, et maintenant que ça arrive ils disent "non". La plupart des avantages de la départementalisation seront pour les plus démunis, ceux qui ont du mal à trouver du travail. Je ne comprends pas ces djaoulas. La religion existe aussi en France et à la Réunion. Il y a des mosquées et personne n'est jamais venu les freiner dans leur culte.

 

Roots

Dans la politique il y a toujours des pour et des contre, on ne peut pas avoir un "oui" à 100%

 

Moustoifa

Si on te dit de faire quelque chose sans t'expliquer le pourquoi du comment, comme on est en train de le faire avec nos enfants, il est normal qu'après ils refusent de voter "oui". Il y a plein de gens qui votent "non". La faute revient à nos responsables politiques. Aujourd'hui les jeunes sont les plus sceptiques, les politiciens doivent aller à leur rencontre pour leur expliquer tout ça

 

Ahmed

Nous les Comoriens on ne peut rien dire la dessus. Si on est pour on nous critique, pareil quand on est contre. Parfois même quand on ne dit rien, on vient nous intimider pour ne rien dire.

 

Djindani

Voter "non", c'est une forme d'irrespect envers le combat de nos parents. La moindre des choses c'est de réaliser ce pour quoi ils se sont toujours battus.

Dans ceux qui votent "non", il y a des étrangers qui pensent qu'ils ont raisons, des Mahorais qui sont à l'extérieur. Je ne comprends pas leur hypocrisie, parce que ceux là sont partis pour suivre les avantages de la départementalisation et maintenant ils disent qu'ils n'en veulent pas à Mayotte. Enfin, on a aussi tous ceux qui sont avantagés par le système actuel. Ils sont contre parce qu'il y aura plus de contrôles, plus d'impôts pour eux, mais aussi parce que les aides iront surtout aux plus pauvres. Ces gens là refusent la solidarité. Si les Français n'étaient pas là pour contrôler nos dirigeants, ils nous traiteraient encore plus mal que ne le fait le président comorien envers ses semblables. Je ne veux pas perdre cette sécurité.

 

Myriam

Mes enfants ne veulent pas aller voter, ils n'en voient pas l'intérêt. Moi, comme je suis d'origine étrangère, je sais que c'est important pour moi.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

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