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03/11/09 – Le microcrédit, « une possibilité de sortir du chômage en respectant les individus »

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Invité par Soulaïmana Noussoura, le président de l'union départementale de Mayotte de la CFE-CGC, Gérard Labrune, secrétaire général de l'organisation syndicale et membre du conseil économique et social national, a mené un débat à la MJC de M'gombani sur le microcrédit vendredi dernier. Devant une assistance peu nombreuse, l'auteur d'un rapport sur le microcrédit en 2008 en a vanté les mérites, soulignant que "l'initiative privée est une condition nécessaire au développement". Le microcrédit est pour lui "une possibilité de sortir du chômage et des minimas sociaux, en respectant les individus" et en leur permettant même de créer leur entreprise.

Au niveau national, le microcrédit a permis la création de 24.000 entreprises et de 71.000 emplois en 2008, ce qui prouve que c'est "un élément économique non négligeable", qui permet de soutenir les personnes qui n'ont pas accès au crédit bancaire. Installée à Mayotte depuis 1996, l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) est le seul organisme à délivrer des microcrédits sur notre île. Elle est la seconde au niveau national en termes de production, après la Corse. Financée par l'Etat à 20% et par le conseil général à 60%, le reste étant de l'autofinancement, elle a accompagné 2.200 projets depuis sa création et sa déléguée régionale Dassami Faharidine espère atteindre 600 projets cette année, soit plus d'1.670.000€ dépensés. Le maximum de crédit accordé est fixé à 6.000€, et peut être cumulé avec un prêt sur l'honneur à taux zéro. Le montant moyen des prêts est de 2.700€. Le taux d'intérêt de ces prêts est fixé à 9,71%, car les 6 conseillers effectuent un travail d'accompagnement comptable et de gestion gratuit, en se rendant régulièrement sur le terrain.

Le taux d'impayé à Mayotte est de 3,51%, contre 6,58% au niveau national. La moitié des porteurs de projets sont des commerçants et des importateurs, les autres bénéficiaires se répartissant dans les secteurs de la restauration, de l'agriculture, de l'artisanat, des taxis, de l'électricité ou de la plomberie. Avec une moyenne d'âge de 48 ans, 60% étaient des femmes qui très souvent n'ont pas eu la chance d'être scolarisée et qui n'auraient pas pu avoir de travail sans le soutien de cette structure d'accompagnement.

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