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02/10/2009 – Handball : Assemblée générale de la ligue

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}“Q{xtypo_dropcap}uand un père de famille a des difficultés, les enfants ne doivent pas demander des vêtements de marque.” La phrase d’Echati Maanrifa, directrice de la DSAJ peut sembler péremptoire, mais dans le contexte actuel de crise, elle résume assez bien ce que beaucoup ne voulaient pas reconnaître : le conseil général ne peut pas venir au secours de tout le monde.

La ligue de handball a hérité l’an dernier d’une dette de 85.000 € et actuellement la situation n’est pas résolue puisqu’en 2009, la ligue a engagé 94.000 € de dépenses et aujourd’hui, seuls 34.000 € ont été réglés. Des créanciers tels qu’Air Austral grincent des dents et sont réticents pour continuer à fournir des prestations à la LMHB. “Il ne faut pas oublier le contexte dans lequel nous avons repris les affaires. Aujourd’hui, il s’agit de s’interroger sur la continuité de nos actions”, a alors gravement annoncé le président de la ligue, Ouirdani Vita. Ainsi, l’aide du conseil général s’élevait à 150.000 € en 2007, elle est passée à 100.000 € en 2008 et 16.000 € en 2009.

Un membre de la FFHB, Marcel Dijoux, est venu faire un audit des comptes de la LMHB. “Ces difficultés ne doivent pas handicaper le développement de nos actions”, a affirmé Ouirdani Vita en direction des représentants des principaux financeurs que sont l’État (DJS) et la CDM (DSAJ). En effet, la ligue risque de réduire ou annuler certaines actions faute de financement. De plus, bien que les trois techniciens œuvrant à la LMHB aient été intégrés au conseil général, la ligue n’a pas les moyens de payer les deux agents administratifs qui sont à sa charge. “Elles ne sont pas payées depuis 3 mois, ce n’est pas normal”, a soutenu pour sa part Haïroudine Anziz, président de la commission des finances de la LMHB. Celui-ci a tiré le signal d’alarme.

 

“Malgré les difficultés, il y a eu des avancées, cela démontre que l’on peut travailler”

 

“Si on continue comme ça, on ne va pas s’en sortir. Nous devons 35.000 € à la CSSM et d’ici fin décembre, la situation va s’aggraver. Le plan d’apurement n’a pas été respecté, le plan des recettes venant des clubs non plus. Or, pour que l’on obtienne des subventions ou des compléments de subvention, il faut justifier ce que l’on fait. Il faut que l’on soit crédible”, a-t-il lancé devant une assemblée quelque peu médusée.

Désormais, la LMHB n’a plus le choix : les clubs qui n’auront pas réglé leurs dettes ne pourront s’engager pour la saison 2009/2010. La FFHB a été catégorique là-dessus, l’époque du non-respect des sanctions financières est révolue. Sur le plan sportif, la LMHB a enregistré un bond de 250 licenciés en 2008 (2.500 en 2007, 2.750 en 2008), de nombreux cadres techniques et arbitraux ont été formés.

L’ASC Tsingoni a été stoppée en demi-finale du championnat de Nationale 3 à Rueil-Malmaison et la sélection des 16 ans a terminé finaliste du tournoi de la Commission jeunesse et sports de l’Océan Indien. “Nous avons des perspectives d’avenir. Il n’y a que l’unité qui fera grandir, développer notre handball”, a déclaré le président Ouirdani Vita en remerciant tous les acteurs du handball mahorais.

Echati Maanrifa a exhorté le monde du handball à ne pas baisser les bras malgré les difficultés financières. “J’entends vos demandes, notamment en matière d’infrastructures. Celles-ci doivent être bien gérées et entretenues par les utilisateurs. Malgré les difficultés, il y a eu des avancées, cela démontre que l’on peut travailler. Il faut que la solidarité mahoraise ne soit pas un vain mot et que vous encadriez les jeunes, sinon ils tomberont dans la délinquance.”

La saison 2009/2010 ne s’annonce pas de tout repos. Mais si la passion l’emporte sur le reste, l’année handballistique peut réserver de belles surprises.

 

Faïd Souhaïli

 


 

Des licences délivrées au compte-goutte

Les équipes de handball comptant reprendre le chemin des compétitions ont été priées dimanche de ne pas trop râler quant au délai de délivrance des licences. En effet, l’ordinateur qui contenait toutes les informations sur les licenciés a été volé et ce sans effraction des locaux de la ligue. En ce moment, les agents administratifs n’ont qu’une machine et les licences se font donc moins vite qu’auparavant.

 

Hommage à Bavou

Le président de la ligue n’a pas oublié dans ses remerciements de féliciter Mohamed Loutoufi alias Bavou, élu meilleur ailier du championnat de France 2008/2009. Le Tsingonien joue à Istres et est pour l’instant le seul Mahorais à évoluer au plus haut niveau français, voire européen puisque Bavou avait passé une saison au Valur Reykjavik en Islande.

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