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02/07/2010 – Ce que j’en pense

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}es contacts ont été pris avec des homologues de l'Outremer départementalisé, avec des Rupéisés, pour essayer de distinguer à quoi nous pourrions ressembler dans 10 ou 20 ans. Des marchands ont été sommés d'importer de Chine ou de Dubaï de la marchandise aux normes CE. Des vendeuses de brochettes ont été formées aux règles d'hygiène. Les poubelles trainent encore dans les rues, mais ça viendra… L'intégration suivait (trop) lentement son cours, avec des efforts demandés à beaucoup. Tout le monde avançait, tranquillement, au pas de sénateur, pas trop vite, vers un espoir, un avenir que beaucoup entrevoyaient rayonnant.

Pour l'étape suivante, la population a été consultée – pas un référendum qui a valeur légale, mais une consultation c'était déjà pas mal après tant d'années d'attente. Une très large partie de la population a validé le processus, le Pacte, l'objectif fixé, avec un délai d'adaptation. Il aurait peut-être été bien de raccourcir certains délais, de demander des moyens humains ou matériels supplémentaires pour une mise à niveau plus rapide, d'exiger une égalité sociale dès le départ, de négocier des fonds, des objectifs, des étapes… Quoi qu'il en soit, tout a été décidé, validé, accepté… Peut-être pas assez négocié par nos élus, mais bon… il fallait faire avec.

Et aujourd'hui – enfin ce mercredi matin, en catimini -, pour l'une des dernières étapes, alors que le Gouvernement a travaillé sur le dossier et devait présenter le texte en Conseil des ministres de ce mercredi 7 juillet, les élus du conseil général, dans une curieuse et surprenante unanimité, émettent un avis défavorable aux projets de lois organique et ordinaire "relatif à l'organisation et au fonctionnement du département de Mayotte".

Si le texte n'était pas bon, il y aurait eu moyen de discuter en amont, de négocier ici ou à Paris, au cours d'un voyage, d'une mission… Si les délais, les projets sont incomplets, pas assez intéressants, il fallait les amender – c'est dans leurs rôles, leurs attributions -, mais pas refuser en bloc !

Surtout si on apprend que la principale raison est la volonté de sauver son siège. Dans leurs considérants, les 19 conseillers généraux mettent en avant le renouvellement total des sièges en 2011, qu'ils refusent. Ils veulent sauver la moitié de leurs têtes et obtenir un renouvellement partiel… Risquer de remettre en cause le long et lent processus de la départementalisation pour sauver la moitié des conseillers… Si c'est la principale raison, c'est honteux !

Ce n'est pour eux qu'ils doivent voter, mais pour leurs enfants. Ca ils ne semblent pas l'avoir compris. Ils ont été élus pour défendre les intérêts de Mayotte, gérer au mieux les affaires publiques, les biens publics… et nous n'avons toujours pas de budget ce 1er juillet.

L'élection de nos futurs conseillers au scrutin de liste, à la proportionnelle, remettrait en selle les partis politiques, moteurs nécessaires de la démocratie. Cela permettrait avec la parité d'intégrer beaucoup plus de femmes dans l'hémicycle et cela serait sûrement très bienvenu. Enfin, avec une prime au premier parti, cela offrirait à l'île une majorité stable, loin des "magouilles" de personnes, des "sans étiquette" ou de la valse des étiquettes en échange d'une piste agricole, d'un bureau de poste ou de pompiers… Il est temps que la démocratie trouve sa place, avec le peuple au service du peuple, pas une minorité à son propre service.

Mayotte, en cette période charnière et importante de son histoire, a besoin d'élus honnêtes, compétents, dévoués, capables de travailler sereinement avec l'Etat, pas d'une unanimité qui ne se trouve que pour défendre ses propres sièges et oublie ses missions le reste du temps.

 

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

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