L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Environ 3 000 personnes dans les rues pour protester contre la gratuité du visa

À lire également

Les danses traditionnelles mahoraises deviennent un sport à part entière

C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

Novice en politique, la benjamine de 27 ans du nouveau conseil municipal de Mamoudzou, membre de la majorité, ne veut pas faire de la figuration au cours des six prochaines années. Au contraire, elle compte bien jouer des coudes pour se faire entendre et défendre ses dossiers avec hargne. Portrait d’une enfant de M’Tsapéré, prédestinée à un tel engagement. 

Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Rassemblées place de la République hier matin, 3000 personnes (selon la police) ont protesté contre la gratuité du visa entre Mayotte et les Comores, annoncée le 18 septembre par le ministère des Affaires étrangères. Citoyens mais aussi associations, syndicalistes et élus ont ensuite défilé dans les rues de Mamoudzou.

Rares sont les manifestations à Mayotte qui mobilisent autant que celle d’hier matin, qui a fédéré environ 3000 personnes (selon la police), rassemblées place de la République à Mamoudzou afin de protester contre la gratuité du visa entre Mayotte et les Comores, annoncée le 18 septembre par le ministère des Affaires étrangères. Pour rappel, le 12 septembre, une feuille de route visant à l’assouplissement des règles de circulation entre l’île française et ses voisines comoriennes a été signée lors d’un haut conseil paritaire, sans que les élus mahorais n’y aient été associés. 

Une foule compacte, composée de citoyens, d’associations, de syndicalistes, et d’élus a manifesté longuement place de la République avant de défiler dans les rues du chef-lieu. Parmi les nombreuses personnalités s’étant associées au mouvement, le député européen Younous Omarjee, les deux sénateurs de Mayotte Thani Mohamed Soilihi et Hassani Abdallah ainsi que de nombreux maires. « Je dénonce vivement la méthode sur des questions aussi sensibles. Il faut amener la société mahoraise à la participation des décisions », dénonce Younous Omarjee. « Prendre des décisions à Paris, sans concertation, c’est prendre le risque d’aggraver les tensions et de fragiliser encore celles et ceux qui ont besoin de protection, à savoir les illégaux et les étrangers », a complété le parlementaire. « Je ne dis pas que j’y suis favorable ou pas, je ne sais pas ce qu’il y a dans cette feuille de route », tempère Thani Mohamed Soilihi. « Mais ce qui a été fait ne doit plus être fait, à savoir traiter ce sujet sans les Mahorais », déclare fermement le sénateur. Ainsi, les parlementaires ne s’expriment pas sur le contenu de la feuille de route mais s’insurgent contre le mode opératoire peu communicatif de l’Etat français.

En revanche, citoyens, associations et maires sont davantage préoccupés par la question de l’assouplissement des conditions d’obtention du visa. « Cette gratuité va faire augmenter le flux de personnes étrangères (…) Il va y avoir plus de régularisations », craint Boura Soulaimana, le maire de Bandraboua. Certains, telle Faouzia Cordjee, candidate malheureuse aux dernières sénatoriales, sont beaucoup moins mesurés : « Tous les immigrés, qu’ils rentrent chez eux. On en marre ! » La femme leader a même fustigé en public l’absence – pas avérée – des « mzungus » au sein de la manifestation, les traitant de « bande de cons ». Une journaliste de France Ô, présente sur le terrain, nous a également rapporté que Cris Kordjee, la responsable de l’antenne du Conservatoire du littoral à Mayotte, l’avait apostrophée : « Vous êtes venus filmer les fainéants, les peureux et les hypocrites ! »

Tensions près du service immigration de la Préfecture

Entre 10h et 11h30, les manifestants ont défilé dans les rues de Mamoudzou, passant devant des lieux symboliques, tel le service immigration de la Préfecture. Par mesure de précaution, la police a confiné les étrangers demandeurs de titres de séjour à l’intérieur de l’enceinte avant le passage du cortège. De fait, un tout petit nombre de manifestants a agité les grilles de la Préfecture, avant de poursuivre leur chemin. Puis, la procession est passée devant la maternité de l’hôpital, un autre symbole en raison de la forte proportion de mères étrangères qui y donnent naissance – selon l’Insee, les trois quarts des mères des enfants nés en 2016 à Mayotte sont natives de l’étranger. Puis, vers midi, la ville est revenue au calme. 

Jeudi, les élus mahorais seront reçus au ministère des Outre-mer pour une réunion d’information concernant la fameuse feuille de route, en présence du directeur de cabinet de la ministre, Dominique Sorain, ainsi que du Quai d’Orsay.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1084

Le journal des jeunes

À la Une

« Sortir un maximum de logements au profit de la population »

Se loger, construire (produits et règlements adaptés au territoire), financer le logement (définition d'un modèle à renouveler) sont autant de défis à relever pour...

Un lycéen condamné pour en avoir poignardé un autre avec des ciseaux

La victime, un élève du lycée des Lumières à Kawéni, avait été admise en réanimation après avoir été touchée au niveau de la poitrine,...

TME 2024 : Catégorie bâtisseur

Terrain de foot, front de mer, centre commercial si le secteur de la construction a connu un temps d’arrêt au début de l’année 2024,...

« Ce que je voulais voir, c’est la réalité »

Une délégation de sept sénateurs socialistes a passé un peu plus de vingt-quatre heures sur le territoire mahorais, ces dimanche 14 et lundi 15...

« Défends-toi Mayotte » : Un milieu du sport plus propice aux violences sexuelles

Une conférence débat autour du film documentaire « Suite » d’Emma Ouidou a eu lieu, ce lundi, à l’hémicycle Younoussa-Bamana du conseil départemental de Mayotte, à...